1945. Il y a des lieux dont les noms ressemblent à  des oriflammes ; Cadarache est l’un d’entre eux : du haut de son site sauvage et grandiose, il domine non seulement la grande rivière toute proche et la campagne environnante, mais aussi  » la vallEe de la Durance jusqu’aux grandes Alpes « . Dès lors, impossible pour un amoureux du passE, qui a frEquentE ses taillis et sa forêt pendant des annEes, de ne pas sentir sa curiositE s’Eveiller et le dEsir, archives et ouvrages de rEfErence à  l’appui, de retracer l’histoire de ce domaine exceptionnel. Aussi est-ce avec passion qu’Ivan Rampal Evoque d’abord ce qu’il connaà®t le mieux : le territoire de Cadarache, qu’il a arpentE en long et en large : le château,  » vaste demeure d’agrEment autrefois « , la chapelle qui se trouvait en dehors du castrum, les communs (bâtiments des Ecuries…) et les fermes (certaines ont EtE restaurEes), le sol du terroir (ossuaires anciens) et surtout la chasse, jadis  » la grande affaire de nos souverains « , Cadarache Etant, pour ses adeptes, une terre d’Election. Quant aux maà®tres du domaine, dont l’auteur relate ensuite la biographie (et restitue la gEnEalogie), ils comptèrent, quelquefois, parmi  » les plus importants personnages que la Provence ait eus  » : le plus ancien d’entre eux (recensE) Etant Hugo de Cataracta, mentionnE dans le cartulaire de Saint-Victor (XIe siècle). On peut citer aussi Bertrand Amic (1245), membre de la puissante famille de Sabran, Georges de Montmal, qui figure dans un acte de la reine Jeanne (1370), Georges de Marle, baron de Cadarache et grand sEnEchal de Provence (1386), HonorE de Berre, fidèle serviteur du roi RenE (dEcEdE vers 1495), ou Claude de Savoie, mort à  Cadarache en 1566… C’est au travers de tous ces destins, souvent agitEs et parfois glorieux (sans oublier les Valvelle, les Castellane, les Barthelon…) qu’Ivan Rampal fait revivre le passE du domaine de Cadarache. © Micberth