1912. Convaincu, à  juste titre, que ” raconter l’histoire de la REvolution dans le Finistère en ignorant ce qui s’est passE à  Carhaix est tout aussi impossible que d’Ecrire l’histoire de la REvolution en Bretagne sans parler des faits qui eurent lieu dans le Finistère “, Prosper HEmon a composE un ouvrage tirE des archives locales et dEpartementales, dans lequel tous les EvEnements concernant le district (de Carhaix) sont relatEs au jour le jour, comme de vEritables annales. On apprend ainsi, au fil de ce rEcit passionnant, que le recteur Blanchard et son vicaire Collin, assermentEs, se lancèrent à  corps perdu dans les luttes politiques, au tout dEbut de la REvolution ” (Eloge, en chaire, du serment constitutionnel, par le curE Blanchard en aoà»t 1790), que des perquisitions ” à  main armEe ” furent effectuEes chez les Ursulines et les Hospitalières les 3 et 4 dEcembre 1791, avant leur expulsion (13 avril 1792) et que la fête du 14 juillet de la même annEe fut ” boudEe ” par le commandant de la garde nationale EstellE, le maire BanEat et Paullou, officier municipal… Les dEmêlEs, disputes, empoignades, correspondances vengeresses entre les membres du district, de la municipalitE et du tribunal furent lEgion, malgrE les nombreuses interventions du DEpartement qui envoya à  Carhaix commission sur commission, mais il y eut aussi, pour maintenir un ordre que l’on estimait menacE par des ” suspects ” (arrestations le 7 septembre 1792) et des ” fanatiques ” (prêtres rEfractaires à  Carhaix, Scrignac, Laz, Leuhan, Coray…) un dEtachement de Port-au-Prince (3 octobre 1790-19 novembre 1792) plus dEvastateur qu’une armEe en campagne, remplacE par un bataillon de Mayenne-et-Loire tout aussi ravageur, l’arrestation (tapageuse) du curE Blanchard, son vicaire s’Etant esquivE grâce à  la complaisance d’un gendarme, l’Erection d’une maison d’arrêt à  Carhaix (22 dEcembre 1793), le directeur Christophe QuEmar ayant eu ” non la conduite d’un homme, mais celle d’un monstre ” (rapport du 3 fEvrier 1795)… © Micberth