1940. L’Histoire de Châteaumeillant fait partie de ces rares ouvrages qui sont le fruit d’un travail de toute une vie, même si la curiositE de son auteur ne s’est pas limitEe à  ce seul sujet. La richesse de l’œuvre et l’apport de nombreux ElEments inEdits, on les doit à  cette tEnacitE. Aussi admirera-t-on, à  juste titre, l’Etendue des connaissances d’Emile ChEnon sur les Epoques celtique et gallo-romaine – Châteaumeillant avant les Romains, le Mediolanum gallo-romain et Voies et antiquitEs romaines autour de Mediolanum – mais aussi sur la première pEriode mEdiEvale (IVe-Xe siècle) : avec le martyre de saint Genès et le passage de saint Martin allant EvangEliser l’Auvergne, la conquête de Châteaumeillant par les Francs (507) et la bataille de 583, puis la citE sous les Carolingiens… Le premier seigneur des lieux (connu) fut Adalard de Châteaumeillant (1012-1038), mentionnE dans une charte de mai 1012 et ses successeurs furent Pierre, puis Alard Guillebaud (environ 1075-1125), la fondation, par ce dernier, du prieurE d’Orsan datant de 1113. Ensuite, les cinq Eglises et chapelles de la ville, dEpendant de l’abbaye de DEols et citEes dans plusieurs bulles papales (1115-1233), sont EvoquEes par l’historien avec beaucoup de prEcision, Saint-Etienne, Notre-Dame-la-Petite (…) ainsi que les chapelles disparues, avant qu’il ne poursuive son histoire seigneuriale : la maison de DEols rEgna sur Châteaumeillant pendant plus d’un siècle (1125-1256), une charte de franchise ayant EtE accordEe, en 1220, par Ebbe de DEols ; ensuite, Marguerite de Bomez, surtout connue des numismates à  cause de ses monnaies, fut  » dame de Châteaumeillant  » (1265-1323), avant son fils, Henri IV de Sully, seigneur des lieux jusqu’en 1335, prEcEdant, à  ce rang, Jean et Louis, ses deux hEritiers (1335-1382)… Enfin, les maisons d’Albret, de Foix et de Clèves eurent en charge la châtellenie après Marie de Sully, dans des circonstances parfois difficiles (sac de la ville par le duc de Deux-Ponts en 1569). © Micberth