CHATOU (HISTOIRE DE CHATOU ET SES ENVIRONS)

PAUL BISSON DE BARTHELEMY

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1950. L’histoire de Chatou, retracEe ici par Paul Bisson de BarthElemy et très liEe à  celle de Croissy-sur-Seine, Montesson, Rueil, Le VEsinet, Saint-Germain-en-Laye, est particulièrement riche et mouvementEe : sans doute est-ce dà» à  l’anciennetE des origines (il y avait un habitat local dans la rEgion, dès l’Epoque aurignacienne) et à  la proximitE de Paris, qui Etait dEjà  une capitale sous le règne de Clovis à  la fin du Ve siècle. Quoi qu’il en soit, le territoire, sur lequel allait se constituer la citE de Captunacum sur la rive droite de la Seine, avait connu une pEriode prE-celtique active avant le temps des Gaulois et avant celui de la pax romana qui devait faire naà®tre une prospEritE toute nouvelle dans la rEgion, grâce à  un riche Romain du nom de Cattus, installE dans ces lieux qui, par la suite, continuèrent à  porter son nom (Catullaco ou Captunacum). Après les grandes invasions du Ve siècle, Chatou devint le siège d’une villa mErovingienne qui fut dEvastEe par les incursions des Normands (IXe siècle). Par la suite, la suzerainetE des Bouchard sur toute la rEgion apparaà®t comme un embryon de la puissance seigneuriale qui va exister à  Chatou jusqu’à  la REvolution. De tout temps, les Catoviens ( » Chatousiens « , nous dit l’auteur) ayant EtE des sujets turbulents – opposEs, par exemple, à  une dEcision du bailli (1782) sur l’interdiction de passer par les terres de M. de Bertin – ils n’attendirent pas la prise de la Bastille pour agir et dès le mois de mai (1789), ils dEmolissaient le mur du château. La suite des EvEnements confirma cet Etat d’esprit subversif et le château fut saccagE en 1794, le curE guillotinE la même annEe, ainsi que Mme de Feuquières qui succEdait à  M. de Bertin. Le dEbut du XIXe siècle, lui, fut paisible jusqu’à  l’occupation de la citE par les Prussiens, puis par les Anglais (1815), qui greva lourdement les finances locales. Le progrès se manifesta cependant bientôt avec l’apparition des draisiennes, des vElocifères (voitures hippomobiles à  marche rapide) et enfin du chemin de fer : ouverture de la ligne de Saint-Germain en 1837. Les violences recommencèrent en 1848 (le pont de bois de Chatou fut brà»lE, ainsi que celui de Rueil), mais la paix revint avec le Second Empire : travaux d’urbanisme, crEation d’Ecoles, rEfection des Edifices municipaux, distribution d’eau, Etablissement d’un marchE. à€ l’occupation allemande de 1870 succEdèrent d’autres rEalisations municipales (hôtel de ville, Ecoles communales, crèche…) et un vEritable engouement pour Chatou de la part des bourgeois parisiens et des artistes (Maupassant, Dunoyer de Segonzac, Derain, l’enfant du pays, Vlaminck, Matisse, Apollinaire…). Les 290 Catoviens morts pour la France (de 1914 à  1918) et les victimes de l’occupant en 1944 assombrirent toutefois le destin d’une ville qui allait s’affirmer de plus en plus par la suite.© Micberth

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Année de parution

2002