1844. Durant son sEjour au château des ducs de Chaulnes en 1689, Mme de SEvignE Ecrivait : " tout est rEgulier et magnifique; un grand parterre en face, des boulingrins vis-à -vis des ailes, un grand jet d’eau dans le parterre (…) ; enfin une maison digne de tout ce que vous avez ou௠dire en vers et en prose. " De cette magnifique demeure dans laquelle on pEnEtrait par un pont-levis, o๠rois et reines furent somptueusement reçus, il ne reste plus rien aujourd’hui. Vendu par expropriation au XIXe siècle, le château fut dEmoli par ses nouveaux propriEtaires (et non par la guerre, comme l’indique la plaque posEe sur son emplacement). " La maison de Chaulnes, qui s’Eleva à  un si haut degrE de puissance et de grandeur pendant les derniers siècles, avait fait rejaillir sa cElEbritE sur l’ancien village de Chaulnes qui devint bientôt un bourg considErable ", Ecrit l’auteur. Chaulnes fait partie de ces lieux – malheureusement trop nombreux en Picardie – sacrifiEs sur l’autel de la bêtise humaine. Et nous devons saluer le travail des hommes comme Paul Decagny qui, en 1844, publia l’ouvrage dont nous rEEditons ici un extrait. Ses recherches nous sont aujourd’hui prEcieuses pour restituer aux lieux une mEmoire, indispensable pour fixer le passE.© Micberth