Associer la notion de chevalerie et l’institution des chevaliers du Saint- Sépulcre n’a pas pour objet de traiter des liens éventuels que pourraient avoir ces deux réalités mais plutôt de montrer que la chevalerie, dans son expression la plus commune, est l’expression d’une pratique née dans l’Orient latin au temps dit des » croisades », dans le souci particulier de protéger le Saint-Sépulcre. Les premiers milites sancti sepulcri semblent, en tout état de cause, avoir été le modèle pour toute une génération de guerriers ayant le souci de leur propre sanctification à travers l’Ordre de la chevalerie. Ainsi, le présent opus vise simplement à remonter aux origines des chevaliers du Saint-Sépulcre comme source d’inspiration pour toute la pratique chevaleresque ultérieure. Il s’agit aussi de se rendre compte que depuis les pèlerinages armés du XIe-XVe siècle, entrepris pour le service des chrétiens d’Orient et pour la défense d’un tombeau vide, l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, héritier direct de cette tradition, est l’une des dernières institutions chevaleresques authentiques à toujours promouvoir la vocation première des chevaliers du Saint-Sépulcre des origines dans le temps du XXIe siècle. En effet, c’est bien toujours au service de l’Eglise que le chevalier du Saint-Sépulcre s’oblige encore à servir au terme d’un rite d’adoubement préservé. Préface de S.E. le Général Jean-Marie FAUGERE, Lieutenant pour la France de l’Ordre Equestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.