CLERMONT (HISTOIRE DE LA JEUNESSE POPULAIRE DE (1904-1946).

PAUL LEBRUN

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1947. C’est en 1904 que l’auteur de cet ouvrage prend ses fonctions à  Clermont, l’annEe o๠les Ecoles congrEganistes sont interdites en France, o๠notre pays rompt avec le Vatican et o๠(par consEquent) la laà¯citE est l’objet d’une suspicion a priori de la part des ” bien-pensants “. Militant enthousiaste d’un civisme gEnEreux et apolitique, Paul Lebrun voit les difficultEs inhErentes à  toute action collective ambitieuse multipliEes, face aux tenants de toutes les formes de conservatisme. FustigE par la Gazette libErale qui l’accuse de faire rEgner ” la Terreur scolaire “, violemment mis en cause, pendant un sermon dominical, par ” l’orateur sacrE ” qui prEtend qu’il fait des garçons qui lui sont confiEs ” des piliers de maison de correction ” et citE par un jeune vicaire, pendant le catEchisme, comme un objet d’exEcration, il en appelle à  l’inspecteur d’AcadEmie et au prEfet de l’Oise en personne, qui, fait rarissime, viennent assister à  l’un de ses cours, mettant un point final à  la campagne calomnieuse en ces termes : ” Vous avez de la chance, enfants, d’avoir un maà®tre tel que M. Lebrun… ” Seule rEponse du pEdagogue à  ce brouhaha d’insultes : ” Ma salle est ouverte à  tous pour y entendre en pleine lumière les idEes sociales, politiques, philosophiques ou religieuses. Toutes les conceptions peuvent être exposEes, mais j’entends que ces exposEs soient corrects. ” Alternant rigueur et humour avec ses Elèves et toujours soucieux d’Eveiller leur curiositE, il met autant de soin à  prEparer les fêtes humoristiques, les grands dEfilEs costumEs, les concerts et les ballets, les fêtes sportives et les concours de tir, qu’à  organiser les travaux scolaires, à  corriger les devoirs et à  faire rEciter les leçons. C’est ainsi que de 1910 à  1914, il fait reprEsenter de superbes spectacles comme Le Ballet des Roses, Cendrillon, Cannes et Ombrelles, L’ArmEe des Enfants, Les Petits Pompiers, Mireille, Chou fleuri, Le Violoneux, dans lesquels les enfants ont la part la plus belle, mais auxquels participent aussi les adultes. Même attention pour la clique des tambours, clairons et trompettes, pour la Renaissance clermontoise, sociEtE lyrique et dansante, pour la filiale de tir qui remporte une fois sur deux la coupe sur 90 sociEtEs existantes dans l’Oise, pour l’orchestre symphonique, les sports (football dès 1907), l’Education physique et le jeu d’arc. Tout cela naturellement dans le cadre de la Jeunesse populaire. ” Rappelez-vous, nous dit-il, qu’une citE triste n’est pas loin d’être une triste citE et qu’une ville gaie devient rapidement une ville prospère et renommEe. “© Micberth

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