COULLONS (LA PAROISSE DE COULLONS DEPUIS LA FIN DE L’ANCIEN REGIME)

ABBE AUGUSTIN BERTON

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1903. L’abbE Berton, qui fut curE de Coullons, ne concevait pas l’exercice de son apostolat sans la rEalisation, à  l’intention de ses paroissiens, d’une monographie consacrEe à  cette localitE. Ici, grâce à  une documentation abondante (en particulier le Journal de l’abbE Preslier), il reconstitue avec prEcision les moments dEcisifs vEcus par les Coullonnais, en retraçant les ministères des curEs successifs, depuis la REvolution jusqu’à  l’Etablissement de la IIIe REpublique. La tourmente de 89 n’Epargne personne dans la citE (l’abbE Gauthier doit partager son Eglise avec les ” exaltEs du Club “, l’annEe 1793 voit des Emeutes pour le grain et l’Edifice est assiEgE ” avec du canon “). Cependant, par la suite, l’abbE ClEment (1797-1813) rEtablit la ConfrErie de la Sainte-Vierge et la ConfrErie du Saint-Sacrement et son successeur, l’abbE Fernandez (1814-1818), prêtre d’un grand zèle, qui devait supporter la cohabitation avec la mairie dans son propre presbytère, dressa l’inventaire, si prEcieux, du mobilier de l’Eglise et inaugura une ère de concurrence et de rivalitE entre la municipalitE et le conseil de fabrique. Celle-ci se poursuivit pendant l’apostolat (à  Eclipses) de l’abbE Perregrand de Fauvallier (1818-1821), mais les rapports s’harmonisèrent avec l’abbE Devoir (1821-1830) qui chercha à  Equilibrer les intErêts laà¯cs et religieux, renfloua les finances de la paroisse, restaura l’Eglise et n’hEsita pas à  entrer en conflit avec ses confrères d’Autry. L’abbE Pelletier (1830-1841), qui entama son sacerdoce après la rEvolution de Juillet, fit cElEbrer un office pour les victimes des Trois Glorieuses, mais bien qu’il ait donnE tous les gages de sa bonne foi aux autoritEs locales (en avançant des fonds pour la rEparation du presbytère), il vit le maire, M. Hodeau, dEmissionner du conseil de fabrique et les sujets de discorde se multiplier avec son successeur, M. Boutroux, incroyant, utopiste et sectaire, qui pensait que l’Eglise appartenait à  la commune et agissait en consEquence. L’abbE Pelletier ayant donnE sa dEmission, il fut remplacE par l’abbE Notin (1841-1848), à  propos duquel l’abbE Preslier Ecrit ceci dans son Journal paroissial : ” Trois grands EvEnements ont signalE son passage à  Coullons : l’Etablissement d’une maison de sœurs en 1843, l’Erection d’un vicariat (1844) et la lutte qu’il a soutenue, en 1848, contre le socialisme qui voulait dEtruire la religion catholique. ” Enfin, l’abbE Preslier (1848-1876), qui consacra plus d’un quart de siècle à  la paroisse, croisa naturellement le fer avec M. Boutroux (refus du traitement vicarial), obtint l’agrandissement de l’Eglise sous M. Morin-Hodeau (nouveau maire), puis sous M. VieuguE (poursuite des travaux), et sous M. Bourassin, il cElEbra des offices pour ses paroissiens en guerre (1870-1871), relatant, dans son Journal, la vie quotidienne des Coullonnais pendant toute cette pEriode.© Micberth

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