La prise par l’Allemagne du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle a duré 48 années. Il y a eu beaucoup d’évolutions sur ces territoires dépendants du IIe Reich durant cette période, certaines positives. Le IIe Reich, première puissance économique européenne, a voulu faire une vitrine de ce territoire, dans l’urbanisme, les transports, l’université, la connaissance et la recherche. Des progrès sociaux sont alors apportés. Mais s’est maintenu un esprit de domination impériale sur les Alsaciens-Mosellans. Bismarck, inspiré par le Pangermanisme, en fut le maître d’oeuvre. De fait, n’étant plus françaises, n’étant pas ou ne voulant pas vraiment devenir allemandes, les populations de ces territoires se sont repliées sur les traditions et sur les langues locales. Et lentement l’Alsace-Moselle aurait sans doute fini par devenir un Etat fédéré de l’Allemagne, impériale ou républicaine, sans la Première Guerre mondiale, qui vengeait l’affront de 1870. Ce Dictionnaire rassemble 350 notices et constitue un outil cohérent et unique pour décrypter cette page intense de l’histoire des relations franco-allemandes. Yves MORITZ (Dauphine et HEC) est capitaine de réserve de l’Arme Blindée Cavalerie. Industriel à Reichshoffen, il descend d’une famille du nord de l’Alsace remontant au XVIe siècle. En 1871, son arrière-grand-père s’est inscrit dans le droit d’option du traité de Francfort et a pu s’exiler. René Moritz, son grand-père, est revenu en Alsace dans les années 1920 pour redévelopper des entreprises industrielles. L’auteur a déjà publié un Dictionnaire de la guerre de 1870.