1855. " C’est dans le chartrier du château de Flers, mis si gracieusement à  notre disposition, Ecrit l’auteur dans sa courte prEface, que nous avons pu retrouver tant de lettres inEdites des rois Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII et des ducs de Montensier et de Longueville. Cette volumineuse correspondance nous a permis de faire connaà®tre ce que furent et la ligue et la fronde dans cette partie de la Basse-Normandie ; sous ce rapport, elle offre un vEritable intErêt historique. " Celui-ci n’est pas le seul, loin de là , si l’on considère la totalitE de l’ouvrage : en dix chapitres, nourris d’informations prEcises et EtayEs de nombreuses rEfErences, H. de la Ferrière retrace l’histoire de Flers, de l’origine – première mention de son existence en 1180 dans les grands rôles de l’Echiquier – jusqu’au milieu du XIXe siècle. ConvoitEe dès le XIIe siècle par les illustres familles de Normandie, la ville de Flers ne cessa de se dEvelopper et d’asseoir son importance dans le royaume. Le prestige de ses seigneurs, qui assurèrent sa protection, ne fit que mieux prEparer l’essor de l’industrie qui marqua la fin du XVIIIe siècle. L’auteur nous apprend aussi comment l’industrie du coutil entra dans la rEgion, puis dans la ville même, pour devenir, un siècle plus tard, grâce à  ses novateurs et à  leurs rEussites, la source d’une prospEritE croissante. On introduit même des mEtiers à  la Jacquart, on crEe les premières blanchisseries, on fabrique des cotons chinEs, on organise une exposition en 1852. Le dernier chapitre est consacrE à  la vie sociale et Economique à  Flers, de 1750 au milieu du XIXe siècle, environ : l’auteur y Etudie la production du coutil, recense les filatures, Evoque les salaires des ouvriers, le conseil des Prudhommes, les bons rapports entre les fermiers et les ouvriers tisserands, la misère engendrEe par l’industrie, les bureaux de bienfaisance et de charitE, la salle d’asile, les Ecoles…© Micberth