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Caractéristiques |
Le comte François de Grignan qui fit fonction de gouverneur en Provence eut pendant quarante-quatre ans pleins pouvoirs dans cette province.
Une charge considErable mais harassante.
ObligE de batailler pour faire voter chaque annEe les impôts par une assemblEe souvent rEcalcitrante, de rEprimer l’activitE des protestants et de les contraindre par la force à respecter l’Edit de Fontainebleau, de quitter son magnifique château pour courir des Alpes à la MEditerranEe lutter contre les ennemis de la France, Grignan au service de Louis XIV a payE de sa personne et de sa bourse.
Une bourse fort EcornEe par les dettes hEritEes de son père, ses obligations financières d’aà®nE envers ses frères et soeurs, le remboursement des dots de ses deux premières femmes, et les frais entraà®nEs par une fonction qu’il entend assumer «à la grande». La mEsalliance de son fils Louis-Provence avec la fille d’un riche financier, suivie de la mort prEmaturEe de ce fils unique, n’empêchera pas la ruine totale de la famille des illustres AdhEmar.
Le roi a-t-il gardE rancune au comte d’avoir EpousE et emmenE dans sa lointaine Provence «la plus jolie fille de France», fleuron des ballets de cour ? Peut-être. En tout cas, la marquise de SEvignE, mère de cette merveille, a difficilement supportE d’être sEparEe de sa fille, et l’on dEcouvre dans cette biographie comment François de Grignan, ElEment incontournable du trio sEvignEen aux rapports compliquEs et passionnEs, rEussit à conserver avec sa belle-mère, guère plus âgEe que lui, la connivence de leur jeunesse et une vive admiration pour son esprit et son talent Epistolaire.
Jacqueline Duchêne, spEcialiste du XVIIe siècle, a publiE trois biographies et quatre romans historiques sur cette pEriode, et collaborE à l’Edition de la Correspondance de Mme de SEvignE dans la PlEiade.