1860. Ancien juge de paix et conseiller d’arrondissement, M. Tierce fut un familier des lieux, très attachE à  la ville d’Haubourdin et à  ses habitants, avant de s’atteler à  sa tâche d’historien. C’est sans doute ce qui explique sa connaissance (en profondeur) des gens et des choses que l’on retrouve ici, lorsqu’il Evoque  » Haubourdin : son Etat actuel et son avenir « , qu’il jette un  » coup d’œil rEtrospectif sur notre pays  » (les origines, la châtellenie, et la propriEtE appelEe Les Cattelaines qui faisait partie autrefois du domaine seigneurial), ou qu’il dEcrit la fontaine de la rue de l’Etang, construite par la comtesse Jeanne de Constantinople (au dEbut du XIIIe siècle) pour les Haubourdinois et transformEe par la suite en une  » bonne pompe publique « . Le dEfricheur d’archives qui recense pour nous les seigneurs du terroir (gEnEalogie depuis 1603 jusqu’à  nos jours), les faits essentiels survenus dans la citE et ses environs de l’annEe 1200 à  1859 ou les coutumes d’Haubourdin et Emmerin, Etudie aussi avec soin et un rEel sens pratique les marais qui se trouvent sur le territoire (100 hectares en bois, terres et eaux), les travaux d’assèchement et leur histoire, ainsi que le fonctionnement de l’hospice. C’est le même souci de ne pas se limiter à  ce que l’on considère, en gEnEral, comme les grands moments de l’histoire (guerres, faits d’armes divers au nom d’une foi religieuse ou d’une REvolution…) qui l’incite à  nous parler de bière et de vin (vignes près de l’abbaye de Loos, brasseurs à  Lille et à  Haubourdin), d’octroi et de police, d’intendance, d’Echevinage et de mairie, de l’urbanisme dans la citE (rues, places, chemins, Edifices, moulins à  vent…), des manufactures et des usines (fabrique d’huile et de sucre, distilleries, filatures, tanneries, briqueteries…). Ainsi, c’est tout un monde foisonnant d’activitEs qu’il fait revivre : avec les juges de paix et les notaires, la garde nationale et les sapeurs-pompiers, les nombreuses sociEtEs et corporations (sociEtEs de musique et de secours mutuels, à  l’arc et à  l’arbalète, de Saint-Joseph et de Saint-Louis-de-Gonzague…) ; sans oublier la  » vEnErable abbaye de Notre-Dame de Loos  » et de passionnants documents annexes. © Micberth