HISTOIRE ANECDOTIQUE DES METIERS AVANT 1789

HENRI BOUCHOT

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1892. Du profane au plus averti, ce remarquable ouvrage de synthèse sur l’histoire des mEtiers saura sEduire le lecteur par son exhaustivitE, l’importance du nombre d’anecdotes significatives se rapportant aux activitEs essentielles de nos ancêtres, et la qualitE des gravures anciennes l’illustrant. Les faits insolites liEs aux corporations marchandes fourmillent, côtoyant les origines de celles-ci, ainsi que les diffErentes et parfois surprenantes rEglementations rythmant leur Evolution. Nous apprenons notamment qu’en 1553 fut EdictEe une ordonnance draconienne interdisant aux libraires la vente des livres Etrangers et celle de tous les Ecrits ne figurant pas sur les catalogues de vente, toute infraction mEritant la mort. En 1396, les officiers de Montpellier – dont l’UniversitE faisait autoritE en matière d’enseignement de la mEdecine – reçurent ordre de livrer une fois l’an le cadavre d’un criminel afin de permettre aux apprentis mEdecins de l’Etudier. Au Moyen Age la dent d’un homme Etait une chose du plus haut prix, celui qui brisait une dent Etant puni aussi rigoureusement que celui qui cassait le bras ? Dans les anciens temps certaine omelette faite d’oeufs frais et de petits papiers cabalistiques passait pour guErir la rage de dents. Au XIIIe siècle les redevances en fromages se payaient couramment. Au XVIIIe siècle l’on appelait ” faire des fromages ” un jeu qui chez les jeunes filles consistait à  tourner quelques instants sur soi-même et à  s’abaisser ensuite subitement pour faire bouffer la jupe et lui donner l’aspect d’un gros fromage rond. Sous Philippe-Auguste, la dimension des mailles pour les filets de pêche Etait dEjà  rEglementEe, afin de prEserver l’abondance du poisson. Au XVIIe siècle les draps tissEs à  Abbeville devinrent, grâce à  Colbert, prEfErEs à  ceux provenant d’Angleterre ou de Hollande. Au XIIIe siècle le travail des gantiers Etait au point respectE que l’on corrigeait les enfants qui se permettaient d’allonger et de tirer à  chaque instant le bout de leurs gants. Nous devrions l’invention de l’horloge rEglEe et articulEe au moine Gerbert d’Aurillac qui deviendra plus tard pape sous le nom de Sylvestre II. Cette ” histoire anecdotique ” comprend six chapitres : le premier est consacrE aux mEtiers de luxe, des imagiers aux mEnestrels, en passant par les joailliers, les Ecrivains et les libraires, le second Evoque les mEtiers de relations, comme les mEdecins, les barbiers, les dentistes (avec le Grand Thomas, ” opErateur du Roy ” et le cElèbre Fauchard, inventeur du plombage dentaire) et les domestiques, le troisième concerne l’alimentation, c’est-à -dire les boulangers, les bouchers, les Epiciers… mais aussi les pâtissiers-oublieurs, les talemeliers, les blatiers, les fromagers et les taverniers, le quatrième est une nomenclature des mEtiers du vêtement : tisserands, tailleurs, gantiers, cordonniers, chapeliers, dentelliers, pelletiers et fourreurs ; dans le cinquième, l’auteur dEcrit les armuriers, les arquebusiers, les Eperonniers, les horlogers, les forgerons, les fondeurs, les Epingliers et les serruriers; enfin, dans le sixième, c’est le bâtiment qui est à  l’honneur, avec les architectes, ” maà®tres de l’oeuvre “, les maçons, les mortelliers et les plâtriers, sans oublier les charpentiers, les couvreurs, les charrons… Un ouvrage qui permet au lecteur contemporain de revivre des pEriodes clEs pour le devenir industriel de notre pays et de retrouver, ou de dEcouvrir, tous nos anciens mEtiers, dans ce qu’ils ont de surprenant, d’anecdotique et de vivant.© Micberth

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