2000. Devenue cElèbre, grâce à  la publication de La Rabouilleuse, d’HonorE de Balzac, la ville d’Issoudun, qui sert, en l’occurrence, de dEcor à  une tragEdie âpre, donne l’image, à  l’Epoque, d’une agglomEration provinciale qui, le jour, a une apparence rassurante et, la nuit, sert de creuset à  toutes les passions. Ce portrait balzacien de la sociEtE issoldunoise pendant la Restauration n’est guère flatteur pour la citE berrichonne, mais une vision de romancier, même de cette dimension, ne saurait l’emporter sur vingt siècles d’histoire patiemment, et scrupuleusement retracEs. Premier historien à  oser cette entreprise ambitieuse, AndrE-Roger Voisin s’est nourri des nombreux travaux consacrEs au Berry d’une manière gEnErale et à  diffErents aspects d’Issoudun en particulier pour rEussir une synthèse complète et passionnante grâce à  laquelle apparaà®t la destinEe unique d’une citE en grande partie ignorEe. De l’ère nEolithique à  la plus immEdiate contemporanEitE, AndrE -Roger Voisin ne nous laisse jamais sur notre faim : la grande geste d’une ville qui fut l’une des plus importantes du Berry et qui, aujourd’hui encore,  » recèle des trEsors d’architecture « , nous est ainsi rEvElEe. Très tôt la riche terre issoldunoise fut habitEe et exploitEe ; la conquête romaine, destructrice au dEbut, fut ensuite un bienfait pour la rEgion, mais les guerres franco-anglaises de l’Epoque mEdiEvale, les affrontements religieux (et la rEvocation de l’Edit de Nantes), ainsi que les excès de la REvolution eurent une action ravageuse sur le patrimoine architectural de la citE berrichonne. Pour le reste, quelle formidable EpopEe du courage et de l’esprit industrieux, au cours des siècles, que ces deux millEnaires vEcus par une population issoldunoise, qu’aucune tragEdie collective n’a pu abattre ou dEsespErer !© Micberth