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Année de parution | 2002 |
1894. Etonnant Ernest Cuaz qui rEussit, dans cet ouvrage consacrE à Izernore, à nous raconter l’histoire de la citE en dissertant savamment sur l’Etymologie de son nom, en relatant la construction et la destruction de son fameux temple, » ce beau monument de l’art antique aux grandes et imposantes proportions dont il ne reste plus malheureusement que des dEbris » et en recensant les monnaies trouvEes et surtout frappEes dans ces lieux. Ces trois thèmes (Etymologie, temple et monnaies) auraient pu faire l’objet d’Etudes spEcifiques, voire ardues, or il n’en est rien. Le parcours linguistique que nous effectuons avec l’auteur, d’Izarndori (Ve siècle) à Ysernorum (1474), en passant par Ysernoro (1142), Isernoro (1176) et Yzernorent (1336), n’est pas seulement un cheminement philologique, mais aussi une traversEe de l’Epoque fEodale dans ce terroir, avec ses guerres et ses convulsions et grâce à la mEticulositE du chercheur, nous obtenons de nombreuses informations sur ses prEcurseurs et sur la validitE de leurs conjectures (Izernore/AlEsia, par exemple). De même, son Evocation du temple – mais Etait-ce bien un temple et Etait-il dEdiE à Mercure ou à Mars ? – va bien au-delà de la pure exploration archEologique et de 1784 à 1863, les fouilles dEbouchent sur des controverses historiques. Le monument qui dominait la vallEe fut construit dans la ville même, vraisemblablement au IIe siècle après J.-C., celui des Antonins, à l’Epoque de la dEcadence, et le cadran solaire romain que l’on a retrouvE jouait le même rôle que l’horloge de nos clochers de villages. DEtruit en partie par les chrEtiens à la fin du IVe siècle et en partie par les Sarrasins au VIIIe siècle, voire par les Hongrois (au Xe) qui avaient dEjà ravagE le Lyonnais une première fois et, descendant le Rhône, avaient tout pillE sur leur passage, » le vieux temple romain « , gloire d’Izernore dans l’AntiquitE, illustre aujourd’hui encore la citE. Quant aux monnaies, qui constituent la dernière partie de cette monographie, mais certainement pas la moins passionnante, elles prEsentent un intErêt inEgal, selon qu’elles sont gauloises, romaines ou mErovingiennes, retrouvEes ou frappEes sur les lieux. Les gauloises, toutes anEpigraphes (à l’exception d’une seule) sont sans doute antErieures à la conquête de la Gaule par CEsar ; les romaines dont un grand nombre avait EtE dEcouvert dès 1706, reprEsentent (par exemple) l’apothEose d’Auguste, Marc-Aurèle et Constance-Chlore, d’autres, très nombreuses, DioclEtien, Maximien-Hercule et Constantin (mais elles ont EtE dissEminEes), ou Valentinien III ; les mErovingiennes, connues sous le nom de triens (tiers de sou d’or) sont ici le point de dEpart de dEveloppements historiques Etonnants : pourquoi une monnaie exclusivement en or à cette Epoque ? D’o๠venait cet or abondant dans les palais mErovingiens ? Comment les dater avec certitude ? O๠ces pièces ont-elles EtE frappEes ? Ernest Cuaz apporte les rEponses les plus rigoureuses possible à ces questions.© Micberth
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Année de parution | 2002 |