JEAN JACQUES LE FRANC DE POMPIGNAN, HOMME DE LETTRES ET CITOYEN

CARRAL, J.

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Aborder la biographie de Jean-Jacques Le Franc de Pompignan, né à Montauban en 1709, sous Louis XIV, décédé en 1784, à la veille de la Révolution, c’est revivre l’histoire d’un homme au siècle des Lumières, avec ses aspirations, ses réussites, voire ses contradictions, héritier à la fois des mœurs d’Ancien Régime et porteur d’idées nouvelles. Jacques Carral, l’auteur de cette biographie, avait déjà œuvré par sa réédition de Didon, la tragédie qui, dès 1734, fut créée au Théâtre Français et assura la renommée de Jean-Jacques Lefranc parmi les célébrités littéraires du temps. Il a aussi donné plusieurs communications d’intérêt qui brossent différents aspects du XVIIIe siècle, à Paris comme en province. Après avoir imaginé Les tourments d’Émilie [du Châtelet], il nous a offert « Les académiciens de Montauban dans la tourmente de la Révolution », « Les spectacles au théâtre de Montauban à la fin des années 1770 », ou encore cette étude sur le frère de Jean-Jacques « Jean-George Lefranc de Pompignan, prélat, apologiste et homme politique ». C’est dire si, depuis longtemps, Jacques Carral s’était familiarisé avec l’époque comme avec l’œuvre de Jean-Jacques Lefranc, devenu marquis de Pompignan par la grâce de Louis XV. Comment oublier que le tout jeune Jean-Jacques a créé en 1730, dans sa ville natale, une Société littéraire dont il obtint la transformation en Académie quelques années plus tard ? Cette dernière, outre son ancienneté qui la rend déjà vénérable, a véritablement acquis ses lettres de noblesse, puisqu’elle fut instituée par lettres patentes signées de Louis XV en 1744. Il était donc urgent d’honorer enfin son fondateur ! Après avoir récemment publié Deux siècles d’histoire : l’Académie de Montauban de 1730 à 1930, Jacques Carral, au prix d’un prodigieux travail de documentation et d’écriture, nous donne cette biographie exhaustive, qui n’ignore rien des fragments écrits au fil du temps, des notices et des notes qui éclairaient la publication des œuvres de Lefranc, ni des études universitaires, des communications assurées par des érudits locaux ou des membres de notre Académie au cours du XXe siècle, alors que sans cesse surgissaient, d’archives publiques ou de cartons de fonds privés, des inédits dont il fallait rechercher la cohérence avec les documents déjà connus, quand ils ne les modifiaient pas. De surcroît, plusieurs correspondances amicales et familiales inconnues jusqu’ici ont tissé peu à peu, autour de l’œuvre publique, et parfois formelle, l’image d’un homme complet, avec les emportements de ses enthousiasmes et les tourments de sa sensibilité. On comprend que la tâche opiniâtre de Jacques Carral ait exigé plusieurs années de recherches.

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