LA GAUBRETIERE (NOTES HISTORIQUES SUR LA PAROISSE DE) 1793-1815-1832

PAUL LEGRAND

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1907. En 1845, Mgr Soyer, Evêque de Luçon, ayant à  dEcider, au sujet d’un legs, quelle Etait la paroisse la plus hEroà¯que et la plus catholique de la VendEe militaire, dEsigna celle de La Gaubretière. Quand on a lu l’ouvrage de Paul Legrand, on s’aperçoit que le prElat avait bien jugE. En effet, dans ce livre qui n’est ni une EpopEe romanesque ni une oeuvre hagiographique, mais une Etude historique EtayEe par des documents solides, la rEalitE que l’auteur nous restitue au plus près est grandiose : sans doute Evoque-t-il tout d’abord les origines de La Gaubretière et les anciennes familles, son Eglise et ses chapelles, mais il en arrive très vite à  l’Epoque rEvolutionnaire. C’est alors que la couleur Epique apparaà®t sous sa plume, mais sans effort ni intention particulière de sa part, sous la simple pression des faits. Il est vrai que, dès 1791, des troubles avaient EclatE dans le pays vendEen et qu’à  La Gaubretière on supportait de moins en moins les vexations imposEes aux prêtres qui Etaient vEnErEs par la population. Aussi, lorsque, le 10 mars 1793, le notaire royal, Jacques Forestier, apprend que le tocsin sonne à  tous les clochers et que les paysans marchent sur Montaigu, il court prEvenir Sapinaud de la Rairie, vite saluE par les insurgEs aux cris de ” Vive not’ commandant ! ” La coordination se fait avec les paroisses voisines et c’est une armEe hEtEroclite qui va affronter (souvent avec succès, à  Tiffauges, aux Herbiers, à  Cholet…) les troupes de la Convention. La grande guerre a commencE. La Gaubretière, EpargnEe au dEbut, fut livrEe ensuite aux colonnes incendiaires, mais elle demeura un lieu redoutable pour les Bleus, avec ses bois impEnEtrables et ses gorges sauvages et surtout grâce au soutien indEfectible qu’elle apporta toujours à  la cause du roi. 32 prêtres s’y rEfugièrent pendant les hostilitEs. La prEsence de d’ElbEe sur ce terroir, avant qu’il ne gagne Noirmoutier, escortE par des GaubretiErois qui pErirent avec lui, prEluda à  d’Epouvantables massacres dans le bourg : d’abord le 4 fEvrier 1794, ensuite le 27 du même mois, o๠l’on dEnombra plus de 500 victimes et le feu dEvasta tout. Les rescapEs vEcurent ensuite dans les bois jusqu’à  la reconstruction du village au dEbut du XIXe siècle. La paix Etait retrouvEe, mais il fallait faire face à  la conscription et aux impôts dans un paysage de misère et de dEsolation. L’insurrection, dont La Gaubretière fut le centre stratEgique, Eclata le 16 mai 1815, mais après des combats incertains, la paix fut signEe le 26 juin. Nouvelle rEbellion à  partir de La Gaubretière en 1832, sous l’impulsion de Mme de La Rochejaquelein, mais elle aboutit à  une occupation militaire particulièrement brutale qui dura jusqu’en 1838. Paul Legrand termine son ouvrage sur l’Evocation des GaubretiErois les plus marquants et par un martyrologe saisissant.© Micberth

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