Janvier 1793. La France a froid, la France a peur, la France a faim… et, sous la férule de la guillotine, la France saigne. La minorité qui détient le pouvoir en 1793 a fracassé la révolution de 1789. La nation est exsangue, et le régime une caricature de république ; la Grande Terreur va bientôt déferler sur la France. Se lève alors, contre les révolutionnaires, un homme : il s’appelle Jean de Batz, meneur occulte de la Révolution française, agent de toutes les discordes. C’est par l’argent et non par les armes qu’il abattra le régime. Il tentera de s’emparer de Louis XVI sur le chemin de l’échafaud, d’arracher Marie-Antoinette au Temple, d’obtenir des députés qu’ils ne votent pas la mort du Roi… Le Manège, o๠se réunit l’Assemblée, n’est qu’une foire d’empoigne. Les députés modérés, qui veulent sauver le Roi, ne peuvent se faire entendre parmi les invectives des montagnards, les hurlements des tricoteuses et les menaces de mort des sans-culottes. Habile à rendre de manière saisissante l’atmosphère hallucinée de l’Assemblée et de ses sordides tribunes, Paul Belaiche-Daninos retranscrit fidèlement, grâce aux minutes et documents de l’époque, les derniers moments du Roi comme les tumultueuses et tragiques séances de la Convention. Par-delà le bruit et la fureur de cette période effroyable demeurera le portrait d’un homme qui s’engagea corps et âme contre le totalitarisme.