Quand il est promulgué en novembre 1696, l’édit royal organisant le recensement des armoiries en France est censé recueillir l’adhésion du public en offrant à chacun la possibilité de faire enregistrer un écu à ses armes. L’entreprise était de taille, mais a-t-elle pour autant atteint son but ? Dès le début, deux logiques différentes s’opposèrent à son aboutissement : l’une, financière, voulait que l’opération soit menée au plus vite, l’autre, documentaire, demandait du temps et des moyens pour effectuer les vérifications annoncées et éviter les contradictions.