LE CLOCHE-COEUR

HUBERT WAYAFFE

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Hubert Wayaffe (HUBERT pour les auditeurs d’Europe 1) a trente ans dans les annEes 68. Il est sEduisant et notoire, l’ami des puissants, le confesseur des idoles. Lucien Morisse, quelques annEes plus tôt, en a dEcidE ainsi. Ce brillant jeune homme deviendra la figure de proue du beau navire de la jeunesse : dEsinvolture, tutoiement, flirt, libertE, Ecume et bulles, fêtes tourbillonnantes, etc. Europe 1 se veut la radio de la ” modernitE ” ; elle est EcoutEe par la France dynamique, celle qui change le pays de fond en comble et dErouille aux dEcibels les vieux engrenages de la machine usEe. Hubert vit a cent à  l’heure comme on disait à  l’Epoque, c’est l’omniprEsent des jours de gloire et des nuits chaudes de la capitale. Le tourbillon l’entraà®ne quatre fois autour du monde et la fête reprend. On lui propose les commandes du mythique ” Salut les copains “. La notoriEtE devient cElEbritE. Femmes, rires, alcool, voyages et encore femmes et… arrive Corinne. Tout s’Eclaire, c’est l’amour fou. à€ ne surtout pas laisser passer. Tout bien ranger dans sa tête et dans sa vie pour tout Echanger avec l’autre tant aimEe, ne pas perdre de temps, chaque seconde d’intensitE amoureuse compte. Sentir, goà»ter la vie pour lui donner l’essentiel. Les mois passent. Le couple vit à  Tahiti. Il faut trouver en soi la sagesse pour faire perdurer la qualitE du sentiment, juste après la passion. Un enfant naà®t d’un amour fusionnel. On ne sait plus qui est Corinne, qui est Hubert. Et puis, l’absolu devient un fardeau. Hubert aime trop. L’Erosion commence. Le couple s’Ecarte comme un bois fendu et forcE. Corinne s’en va. Hubert ne comprend pas cette douleur atroce au creux du ventre, ce cerveau vide, cet enfant au fond de lui qui a peur et qui tremble. Je suis o๠? Mal de vivre, mal d’aimer. Rengaine de toutes les Epoques, de toutes les cultures. Alors, cette gEnEration de demi-dieux pervers, blasEs n’Echapperait-elle pas au drame des passions qui s’effilochent avec le temps qui toujours s’en va ? Trente ans plus tard le roman (le rEcit ?) d’Hubert, Ecrit dans une langue qui n’a pas vieilli (avait-il lu Salinger ?) est un dElicieux moment d’Evasion et une curiositE littEraire. Ce retour vivifiant à  notre jeunesse nous fait regretter cette insouciante gaietE des annEes 70 o๠seul le journal ” Hara Kiri ” prônait joyeusement le nihilisme. Entre deux poignEes de main, presque quarante ans se seront EcoulEs. La première, j’Etais un gamin, poète de service à  Europe 1. C’est AndrE Arnaud qui me prEsenta Hubert. Il y avait là  Vonny, Robert Willar, etc. La seconde, il y a deux ans à  Autremencourt, après l’arrêt de son excellente Emission ” Les Meilleurs de nuit “. Cette fidElitE du souvenir voulait que je reprenne ce texte, dEjà  EditE en 1975 chez Laffont par Hortense Chabrier et Isabelle Laffont. Voilà  qui est fait.© Micberth

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