Le Lycée Hoche de Versailles, l’un des meilleurs lycées de France, qui a vu passer Raymond Aron, Claude Lévi-Strauss, Boris Vian et tant d’autres, a deux cents ans.
Créé par Napoléon Ier en 1804, dans les bâtiments du couvent fondé par la Reine Marie Leczinska, il ouvre ses portes en mai 1807 à ses 150 premiers boursiers. Tous sont en uniforme et vont en classe à l’appel du tambour.
Chaque régime politique imprime sa marque au cours de l’histoire. Les méthodes d’enseignement changent, mais demeurent la qualité des maîtres, très tôt reconnue, et le niveau de l’enseignement qui conduit dès l’origine ses élèves à se distinguer à l’entrée à l’Ecole Polytechnique et au Concours général.
Deux siècles qui ne se déroulent pas sans heurts, quand l’agitation, voire l’émeute se glissent, au temps des rois ou sous nos républiques, dans un établissement dont elles troublent un temps les études. Les guerres n’épargnent pas l’établissement occupé par les Prussiens en 1870, utilisé partiellement comme hôpital en 1914, investi par l’armée allemande en juin 1940.
La population scolaire enfle de décennie en décennie ; le lycée s’étend, acquiert une aile, puis une autre, jusqu’à héberger de nos jours 2300 élèves, avec un effectif toujours plus conséquent de candidats aux Grandes écoles.
L’ouvrage nous permet de suivre l’évolution pédagogique et démographique de ce lycée et de rencontrer les progrès de la vie quotidienne des élèves et des maîtres, de ses origines jusqu’à la toute récente rénovation, qui le fait entrer de plain pied dans le XXIe siècle.
L’auteur, Marie-Louise Mercier-Jouve, agrégée de lettres modernes, passionnée d’histoire, a enseigné pendant vingt ans au lycée Hoche. Elle a consacré les premières années de sa retraite à faire revivre le passé de ce lycée d’excellence.