1870-1871. L’ouvrage que nous prEsentons ici est le premier volume du livre intitulE Etudes historiques et statistiques sur Le Nouvion-en-ThiErache, son canton et les communes limitrophes, qui en compte trois au total et qui apparaà®t aujourd’hui encore comme le document de rEfErence sur le sujet. Dans ce tome I, c’est l’histoire du pays de ThiErache qui est retracEe et plus particulièrement celle du terroir o๠allait se constituer le canton du Nouvion-en-ThiErache (et ceux de Wassigny et de La Capelle). Ce passE est mouvementE, puisqu’après la pEriode dite des ” temps obscurs “, celle de la Terra Sylva et d’un habitat dispersE dans les vallons et les clairières, la ThiErache est le thEâtre de nombreux combats entre les conquErants romains et les Nerviens, qui, malgrE leur courage et leur pugnacitE, doivent se soumettre. La pax romana laissa de nombreuses traces dans la rEgion et aux portes du Nouvion même, on dEcouvrit, en 1823, une tombe gallo-romaine avec des objets divers et des monnaies de Trajan et d’Antonin ; mais si, peu à  peu, le christianisme s’Etablit sur ces terres (IVe siècle), les invasions bousculent ce bel Equilibre et après 486 (dEfaite de Syagrius), c’est l’ordre franc qui s’installe. Aux IXe et Xe siècles, ce sont les Normands qui, à  leur tour, dEvastent la contrEe et des châteaux forts sont EdifiEs par les seigneurs locaux qui se protègent ainsi contre leurs incursions : l’existence d’un château et d’une chapelle (castel et capel) au Nouvion est attestEe dans le cartulaire de l’abbaye de Fesmy, au lieu-dit de la PrElette. La terre du Nouvion fut d’abord l’un des fiefs de la seigneurie d’Avesnes, avant d’appartenir à  celle de Guise et c’est Gauthier II qui accorde une charte de droits et d’affranchissement aux habitants de la citE (fEvrier 1200). Outre les croisades et les violences de l’ère fEodale, la ThiErache connut tous les excès de la guerre de Cent Ans (Le Nouvion et Leschelle pris et pillEs), les affrontements religieux et la lutte contre l’Autriche (1550-1643), les guerres de Louis XIV et celles qui suivirent (1643-1756), la REvolution (clubs politiques au Nouvion), mais aussi l’essor industriel au XIXe siècle : ” La ThiErache se couvre de fabriques ” (à  Voulpaix, au Nouvion, à  Daubenton). © Micberth