LE PERRAY (HISTOIRE DE LA PAROISSE DEPUIS SA FONDATION JUSQU’À  NOS JOURS)

ABBE J. VIOLLETTE

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1895. Au tout dEbut de l’histoire du Perray, retracEe ici par l’abbE Violette, il y avait la grande forêt Yveline qui recouvrait entièrement le pays et qui se peuplait de villages et de hameaux (comme Perretum ou villa nova de Pereio), au fur et à  mesure que l’on procEdait au dEfrichage. C’Etait la terre des Carnutes dont la ville principale, Autricum (Chartres), devint le siège du diocèse après avoir EtE le plus grand centre religieux des druides. Quant au Perray, il appartenait au doyennE de Poissy, et ce sont ses habitants eux-mêmes qui Edifièrent leur Eglise, après avoir extrait et transportE les pierres, nEcessaires à  sa construction. Leur village fut ErigE ainsi en paroisse, le 7 novembre 1242, avec la bEnEdiction de Toussaint Aubry, l’Evêque de Chartres et à  peu près en même temps en seigneurie, dont l’administration fut confiEe par la maison de Montfort à  un prEvôt. On y exerçait la haute, moyenne et basse justice et les anciens disaient encore, à  la fin du XIXe siècle, que les exEcutions avaient lieu tantôt en haut de l’Artoire, tantôt au bord de la forêt, du côtE de la Grimace, sans doute au pied d’un gros chêne que l’on appelait le chêne à  la Femme, ce dernier, si l’on en croit la lEgende, Etant rEgulièrement hantE par une crEature à  la taille gigantesque. Paroisse prospère avant 1789 (en terres, en maisons, en revenus…), le Perray voit ses biens fonciers changer de mains pendant la pEriode rEvolutionnaire, au cours de laquelle le curE et son vicaire sont emprisonnEs à  Versailles et les habitants soumis au rEgime de la Terreur. Un siècle plus tard, l’abbE Violette fait le point sur les biens de l’Eglise du Perray : deux pièces de terre de plus de 70 ares, un presbytère EdifiE par la municipalitE pour remplacer l’ancien qui Etait devenu une maison d’Ecole pour les filles et l’ancien cimetière qui entourait l’Eglise, d’une superficie de 7 ares, 86 centiares ; ce qui est bien peu pour la paroisse d’une bourgade dont les hameaux tout proches, comme le Calvaire, la Herse, les Fourneaux (on y cuisait autrefois la chaux et la brique), les Moines, l’Artoire, la Croix Vaudin, Etaient entourEs de terres labourables et de vergers plantEs de pommiers et de poiriers. Les emblèmes religieux d’une foi jadis plus vive n’avaient pas disparu : ainsi la croix Saint-Jacques (près de laquelle un trEsor aurait EtE enfoui pendant la REvolution), la croix Vaudin et la croix de la rue Verte. Mais les lieux lEgendaires ne manquent pas davantage, comme la Jaunière (on y a retrouvE de nombreuses fondations) et la Boissière (emplacement d’un ancien couvent ?) et surtout les vestiges du château de Saint-Hubert qui fut bâti par Louis XV, amoureux de l’Etang de Pouras, peu prisE par Louis XVI et dEdaignE par NapolEon.© Micberth

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2001