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27,00€
Durant le règne de Louis XIV, les animaux contribuent à ériger Versailles en véritable monument à la gloire du prince, car ils sont des symboles de pouvoir et deviennent le prétexte de bâtiments grandioses. Cependant, au XVIIIe siècle, les derniers Bourbons délaissent ostensiblement leur principale demeure. L’histoire zoologique proposée ici, en considérant les pratiques de chasse et la gestion des populations animales qu’elles impliquent, prétend d’abord expliquer cette désaffection. Elle invite également à évoquer un Versailles méconnu, où l’architecture zoologique de fantaisie consacre l’apparition d’une demeure intime au sein de la résidence officielle. Moins qu’a la magnificence, les animaux se trouvent désormais associés à la quête de l’existence privée confortable privilégiée par le roi et son entourage. A travers l’artisanat, l’industrie du luxe et la gastronomie les bêtes participent d’une consommation somptuaire qui définit l’art de vivre des Lumières. Mais l’opinion, indisposée par le coût des ménageries et celui des équipages, juge sévèrement des dépenses qui permettent aux princes de se comporter comme de simples particuliers. Le faste équestre et cynégétique, notamment, joue un rôle prépondérant dans l’effondrement de la monarchie, car les réformes destinées à limiter le nombre de chiens et de chevaux nécessaires au service de la cour interviennent trop tard. Déjà, la révolution éclate et conduit à des choix autrement plus radicaux.
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