Informations complémentaires
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Caractéristiques | |
Année de parution | 2009 |
Au lendemain de la rEvolution de 1830, les canuts de Lyon crEent un organe original, l’hebdomadaire L’Echo de la fabrique. Durant une cinquantaine de mois, semaine après semaine, les chefs d’atelier et les ouvriers de l’industrie de la soie vont s’entendre, s’informer, dEbattre. Leur but : tenter d’adapter la Grande Fabrique, organisEe sur le modèle de la manufacture dispersEe, à l’Evolution industrielle en cours. C’est là , pour eux, la seule façon de prEserver leur autonomie et leur libertE. Face aux canuts, les « experts » du temps soutiennent, sous couvert de concurrence internationale et d’essor technologique, que les expEriences de rEgulation dEmocratique mises en oeuvre jusque-là dans la Grande Fabrique sont dEsormais obsolètes. Evolution de l’Economie oblige, ouvriers et chefs d’atelier seront dElocalisEs dans les campagnes et rassemblEs au sein de manufactures concentrEes, o๠leur travail sera rythmE par un triple impEratif industriel : spEcialisation, concentration, hiErarchisation. C’est contre cette expertise que se lèvent les canuts. Les armes à la main, lors des rEvoltes tragiques de 1831 et 1834, scandEes par le mot d’ordre : « Vivre en travaillant, mourir en combattant. » Mais aussi, voie mEconnue de la contestation, en dEfendant dans leurs journaux les solutions imaginEes dans le cadre de l’Economie d’atelier, à leurs yeux aussi politiquement cruciales qu’Economiquement efficaces. C’est cette prise de parole, EclipsEe par les insurrections, que redEcouvre ce livre.
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Année de parution | 2009 |