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Année de parution | 2024 |
Le souhait de Madame de MAINTENON d’ouvrir l’institution de Saint Cyr, alors qu’elle avait souffert dans sa jeunesse de dénuement et d’un manque total d’instruction, fut reçu très favorablement par le roi Louis XIV, et le choix des demoiselles qui pourraient bénéficier des bienfaits de cet établissement, fut porté sur leur appartenance à des familles réputées nobles mais peu fortunées, et surtout dont les pères pour la plupart étaient morts ou blessés au service du roi, ou qui avaient longtemps servis militairement la couronne, et enfin dont les maigres revenus ou pensions versées soit à eux-mêmes ou à leurs ayant-droit ne suffisaient pas à subvenir à l’entretien ou à une éducation soignée auxquels ces jeunes filles pouvaient prétendre et recevoir. Le roi aurait parait-il déclarer au sujet des demoiselles qu’elles seraient « d’excellentes vierges pour le cloître et de pieuses mères de familles pour le monde», grâce à l’éducation qui leur étaient réservée, comme issues de ces familles «dont les pères avaient vieilli ou étaient morts au service du roi».
Madame de MAINTENON, soucieuse de la qualité des futures élèves, fit appel à l’évêque de Chartres son confident, qui fit rechercher pour elle dans les modestes familles nobles de son évêché, les premières candidates. Ce n’est seulement qu’après plusieurs années d’exercice, et avec la réputation dont l’école profitait, que le recrutement s’effectua sans problème et les demandes affluèrent tant et si bien que le juge d’armes fit imposer des preuves incontestables ; les demoiselles d’origine en majorité du Vexin, de Picardie et de Normandie, firent corps avec celles venant de toutes les provinces de France, voire de l’étranger.
Les premières demoiselles étaient nées entre 1668 et 1676 car il fallait constituer des sections par tranche d’âge, et certaines parmi les plus âgées furent rapidement affectées au rang de maîtresse. Il n’est pas rare en tout cas au moment de la création, d’y voir entrer plusieurs sœurs ou cousines.
L’Ecole fonctionna jusqu’en 1793, mais certaines jeunes filles furent retirées par leurs parents dès le début de la Révolution.
L’Ecole des Demoiselles de Saint-Cyr fit des émules en Europe et tout particulièrement en Autriche au temps de l’impératrice Marie-Thérèse, où furent détachées trois « Saint-Cyriennes » lors de la fondation, et en Russie, l’institut Somieski sous l’égide de l’impératrice Catherine. L’école de Saint-Cyr inspira d’autres maisons d’éducations telle en Pologne sous la férule du prince Czatoriwski, à Rydzuna. D’elle également sont issus en Normandie et Picardie les maisons d’éducations plus religieuses, celles de Bizy et de Gomerfontaine, dont d’anciennes pensionnaires devinrent les supérieures.
Dans ce nouvel ouvrage, Etienne Léger, après son monumental ouvrage paru en 2012, à propos des preuves de noblesse des jeunes gentilshommes pour entrer aux pages de la Petite Ecurie du Roi, nous livre cette autre composition, au sujet des demoiselles issues des familles nobles en majorité françaises, mais aussi d’origine étrangère à la France de l’époque, dont les preuves retenues furent présentées auprès du juge d’armes de France, agrées par le roi, pour être reçues puis élevées à l’Ecole des jeunes filles de Saint-Louis de Saint-Cyr.
Un ouvrage inédit dans la richesse de son contenu et appelé, lui aussi, à devenir une référence généalogique !
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Année de parution | 2024 |