Les Russes blancs durent affronter tour à tour la Première Guerre mondiale, la Révolution bolchévique, la guerre civile, le Grand Exode, la dureté de l’exil (errance, pauvreté, déclassement social), la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale. Après un premier volume consacré au contexte de leur exil forcé, ce second tome indique les sources d’archives et les pistes à explorer pour reconstituer ces familles dispersées un peu partout dans le monde. L’auteur résume d’abord sa propre histoire familiale et montre que l’on peut remonter le temps même sans parler russe et malgré des données de départ très parcellaires. Il détaille ensuite les particularités de cette recherche généalogique : barrière de la langue, problèmes de datation, modifications de frontières et de noms de villes, relations avec les archives russes, difficultés de paiement, etc. Une 3e partie répertorie les principaux dépôts d’archives concernant les Russes blancs à travers le monde. Consacrée aux recherches en France, la 4e partie explore les archives de l’OFPRA, les dossiers de naturalisation, le fichier central de la Sûreté nationale, le contrôle des étrangers, les archives diplomatiques, etc. La 5e partie est dévolue aux recherches en Belgique : dossiers de la police des étrangers, fonds Cardinal-Mercier, archives russes du musée de l’Armée, etc. La 6e partie se concentre sur les recherches en fédération de Russie et donne des exemples concrets de recherches. Enfin, la dernière partie liste les principaux groupes et pages russophones, anglophones et francophones sur Facebook pouvant faire progresser vos recherches. Petit-fils d’un officier Russe blanc contraint de fuir la Russie en 1920 et qui se fixa en 1924 à Louvain en Belgique, après être passé par Constantinople, Belgrade et Paris, Nicolas Znamensky a retracé le parcours de ce grand-père, de ses trois frères exilés en Yougoslavie, Tchécoslovaquie et Belgique et des autres frères et sœurs restés en Russie. Dans une démarche visant à retisser, par la généalogie, des liens familiaux brisés par les horreurs d’une guerre civile, il a retrouvé des cousins contemporains tout autour du monde, y compris en Russie. Après avoir restitué l’histoire et le contexte d’un exil forcé dans un premier volume, il partage ici son expérience des sources d’archives et des pistes qu’il est judicieux de suivre dans le cadre d’une généalogie.