LIANCOURT, SA DAME ET SES JARDINS

XAVIER DE COURVILLE

26,00

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1925. Ecrire un livre sur une ville au passE prestigieux comme Liancourt (avec des rEfErences bibliographiques qui vont de Tallemant des REaux à  Sainte-Beuve, en passant par ThEophile de Viau et les historiens de Port-Royal, Leclerc, Gazier, Fuzet…), n’est pas un mince exploit, surtout lorsqu’on adopte le mode narratif. C’est pourtant le dEfi que relève ici brillamment Alexis de Courville, en Evoquant Liancourt au Grand Siècle, et, au premier chef, la duchesse de Liancourt, nEe Jeanne de Schomberg (1600-1674), vEritable hEroà¯ne de cet ouvrage : taquinant la Muse et parlant plusieurs langues, celle-ci Etait en effet dotEe d’assez de caractère pour rompre un mariage (d’un jour) et conquErir Roger du Plessis, duc de Liancourt à  qui elle donna une fille, Jeanne-Charlotte, future Epouse de François de la Rochefoucauld, faisant ainsi passer la terre de Liancourt dans cette maison fameuse ; mais elle pouvait aussi, pour retenir son mari (volage) à  Liancourt, embellir les lieux, le château et surtout les jardins, prEfigurant ainsi Versailles et y accueillant la Cour, en particulier le jeune Louis XIV, alors qu’il n’avait que huit ans. Ce sont ces faits authentiques, qui eurent Liancourt pour thEâtre – le château, ” bâti de pierre et de brique, avec ses douves profondes… une place ornEe de statues antiques… une avenue qui fuyait aux limites du domaine, traversait l’avenue de Cauffry et semblait se perdre auprès du clocher de Mogneville… – et qui, au cœur de l’Oise, rencontrèrent l’un des EvEnements religieux majeurs du XVIIe siècle, le jansEnisme, que l’auteur retrace avec talent. Brodant sur le canevas d’un sentiment amoureux qui allait passer à  l’histoire, il fait revivre des lieux (qui ont disparu), une Epoque (enfuie), une aventure dans laquelle l’amour le dispute au mysticisme, le duc et la duchesse s’Etant rejoints dans une piEtE profonde, au contact des solitaires de Port-Royal, d’Arnauld et de Pascal. Après la mort de sa femme et de sa petite fille, quand la dEpouille du duc fut transfErEe de Paris à  Liancourt pendant la nuit, ” à  deux lieues du château, la route Etait bordEe de peuple, venu pour saluer son maà®tre et son bienfaiteur “. © Micberth

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