1840. En consacrant cet ouvrage à  Maillezais, l’abbaye et la citE, Charles Arnould, correspondant du ministère de l’Instruction publique pour les travaux historiques, Etait animE par une double ambition : d’abord faire revivre l’un des sites les plus prestigieux de cette belle rEgion et ensuite ne pas omettre d’inclure dans son rEcit tous les ElEments vivants et pittoresques qui mEritaient d’y figurer. Naturellement, les temps anciens sont EvoquEs : le pays des Agesinates Cambolectri, les Colliberts qui furent presque tous massacrEs par les Normands au IXe siècle et les dEmêlEs entre Guillaume, le duc d’Aquitaine et son Epouse Emma ; puis la fondation de l’abbaye de Maillezais à  la fin du Xe siècle, avec son Eglise, et le prestige de ThEodelin, son premier abbE, qui obtint la destruction du château tout proche (1003), en compensation de laquelle il fit construire la grande Eglise de Saint-Pierre, et vit se dresser contre lui, après une administration glorieuse, ” les fils de saint Benoà®t “, vite ramenEs à  la raison par son calme. Autres dates très importantes dans l’histoire de l’abbaye : 1217, l’assèchement des marais de Langon et de VouillE, 1317, l’Erection de l’EvêchE de Maillezais, 1409, la poursuite des travaux d’assèchement, 1477, la crEation de foires et de marchEs dans le bourg de l’Hermenaud, 1524, Rabelais est à  Maillezais, au service de l’Evêque Geoffroy d’Estissac, 1589, Henri de Navarre s’empare de Maillezais qui est une place fortifiEe, 1621, la ville se place sous la protection de Louis XIII, 1648, Maillezais perd son titre de citE et le siège de son EvêchE… Mais dans cette multitude d’EvEnements, il y a aussi l’histoire de la duchesse Emma qui livre sa rivale aux plaisirs de ses gardes, la description des terribles pEnitences (flagellations, prières sans fin, agenouillements les bras Etendus…) que s’infligeaient les bEnEdictins au XIe siècle, la vie violente et rocambolesque de Gefroy la Grande-Dent, Rabelais qui fait le mur pour fuir l’abbaye… bien des anecdotes qui sont la sève de ce rEcit. © Micberth