MERU AU FIL DES ANS

PIERRE BISSET

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1950. On connaà®t surtout l’industrie ancienne de la tabletterie, simple et usuelle (comme au Moyen Age), puis plus diversifiEe ensuite (Ecaille et ivoire, corne et os, Ebène, palissandre et nacre), pour la fabrication de peignes ou d’Eventails, de croix ou de christs, de boà®tes ou de tabatières, de dEs ou de touches pour pianos, mais cette spEcialitE prestigieuse, qui assura longtemps la prospEritE des MEruviens, ne rEsume pas à  elle seule toute l’histoire de la citE. Aussi l’auteur Evoque-t-il tout d’abord les origines très anciennes de MEru (autrefois Merudium, Mairu, Matrius, Meruacum, Merus-en-Thelle…) et il note que les nombreuses armes en silex retrouvEes aux alentours de la ville en disent long sur les combats qui s’y livrèrent jadis. Après l’occupation romaine, la rEgion de MEru fut intEgrEe au royaume de Paris : Matrius, in oppido Camliacense. Plus tard, l’ordre Etabli par Charlemagne devait être troublE par les invasions des Normands, mais après le traitE de Saint-Clair-sur-Epte (912), le calme revint dans les campagnes et en 1185 MEru Etait ErigEe en châtellenie, rEunie au bailliage de Chaumont avec Corbeil-Cerf, Crèvecoeur, Lormaison, Lardières, Esches, MEnillet… De la charte des coutumes (1191) à  la jacquerie de 1358 (3 000 jacques succombent sous les coups de Charles le Mauvais), en passant par les guerres seigneuriales et le changement de propriEtaires de la châtellenie, l’Epoque mEdiEvale fut agitEe. Les temps modernes et la pEriode rEvolutionnaire ne le seront guère moins, si l’on songe aux guerres de religion dans la rEgion (1589-1594), à  la reprise des violences après l’assassinat d’Henri IV et aux troubles qui secouent la ville en 1789, 1790 et 1791; quant au XIXe et au XXe siècles, ils connaissent une alternance de calme et d’effervescence : retour à  l’ordre sous l’Empire et sous la Restauration, mais les socialistes s’arment et font de la propagande en 1848, tout le canton se soulève contre l’ennemi en 1870 et pendant la guerre de 1914-1918 près de 200 MEruviens payent un lourd tribut à  la patrie. Ces terribles soubresauts de l’histoire n’empêchant pas une vie urbaine très active : instruction des garçons et des filles bien avant la REvolution, crEation d’une Compagnie de sapeurs-pompiers (1844), Etablissement d’un Bureau de charitE (1678), nouvel hôtel de ville (1843), existence de nombreuses hostelleries et de trois moulins, industrie de la tabletterie, mais aussi travail de tannerie, de mEgisserie, fabrication de blanc d’Espagne, d’outils agricoles, de dentelles de soie appelEes blondes…© Micberth

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