1936. PassionnE par l’histoire locale au point de lui consacrer le peu de loisirs que lui laissait l’exercice de sa vocation sacerdotale, le père jEsuite Pierre Blanc avait une raison personnelle de s’intEresser à  Monteils, puisque ce  » gai village perdu entre le Causse vêtu d’or et le SEgala ceint de bruyère  » Etait le berceau de sa famille, la citation de son plus ancien ascendant prEsent dans les lieux remontant à  1555. Ces profondes racines affectives l’ont naturellement incitE à  devenir l’historien de Monteils : et ce, depuis les origines les plus lointaines (vestige d’un dolmen, suffixe acum dans Orlhonac, Floirac, Najac, traces des invasions barbares…) jusqu’à  l’Epoque contemporaine (construction de la voie ferrEe en 1858, rEponses à  un questionnaire de l’inspecteur d’AcadEmie en 1898…), en passant par l’enceinte franque sommaire, la fortification du village au XIVe siècle, la constitution d’un faubourg autour du fort, le Barry (40 maisons environ en 1645) et les seigneurs de Monteils, comtes de Toulouse et leurs successeurs. Les pEriodes les plus cruciales sont EvoquEes d’une manière saisissante (pillages des Eglises par les huguenots en 1561 malgrE l’active surveillance du château de Najac, rEvolte des croquants, EcrasEs par la taille, en 1643, et prêtre dEportE à  Rochefort pendant la REvolution), mais les caractEristiques locales font, elles aussi, l’objet de dEveloppements très intEressants : recensement des familles, en 1555 et 1934 (avec les noms de mEtiers correspondants) ; Evolution de la vie religieuse depuis le pauvre sanctuaire originel dEdiE à  la Vierge et transformE ensuite en prieurE,  » l’un des plus riches du diocèse de Rodez au XVe siècle  » ; description des modes d’acquisition de la terre ( » Très tôt, les Monteillois acquirent des droits de propriEtaires « ), des diffErentes productions locales (cultures, commerce artisanat) et des fêtes traditionnelles (carnaval avant le carême, farandoles et capucines…) ; et enfin biographie – à  tout seigneur tout honneur ! – de Me FrEdEric Boutonnet, grand-père de l’auteur, notaire et maire de la citE, qui conserva  » les documents pour ou contre lui en toute loyautE « . © Micberth