1895. Ce qui sEduit, avant toute chose, les visiteurs de Montfort-sur-Meu et de ses environs, c’est la beautE des lieux : ” une campagne ravissante et dElicieusement variEe, des coteaux boisEs et des vallEes fraà®ches ou sauvages qui ont souvent tentE le pinceau des artistes “, ou ” la colline verdoyante qui remonte en pente douce vers Coulon “… Cependant, avant de s’attarder sur ces sites idylliques et les Souvenirs qu’il en a gardEs (c’est la deuxième partie de son ouvrage), Edouard Vigoland Evoque la rEalitE historique de cette jolie citE o๠” il s’est passE de grandes choses “, depuis l’ère celtique (menhirs dans la forêt de Montfort) jusqu’à  l’Epoque contemporaine. Les temps anciens demeurant en grande partie obscurs, l’auteur s’est surtout attachE à  retracer l’histoire de la petite ville qui s’est constituEe autour du château originel des seigneurs de Gaà«l (XIe siècle), dEtruit à  la fin du XIIe siècle (guerre contre les Anglais) et seulement rebâti près de deux cents ans plus tard. Il nous dEcrit avec prEcision la vie intra-muros : les deux vastes halles o๠se tenait le marchE, le vendredi, et les foires qui, elles, avaient lieu dans les faubourgs lors des fêtes de Saint-Nicolas, de Saint-Jean et des vendanges ; puis les faubourgs eux-mêmes qui avaient chacun leur Eglise ; et le château fort avec ses murailles Epaisses, ses fossEs profonds et ses rues basses. Se faisant aussi le chantre de la tradition, il n’hEsite pas à  rapporter l’histoire merveilleuse de la cane (procès-verbaux en 1543, 1547, 1548, 1550, 1560, 1584…) qui justifia l’appellation, jadis, de Montfort-la-Cane et relate les EvEnements tragiques qui ont marquE la destinEe de la citE : la querelle de la Succession en 1341, les guerres de Religion (la forteresse Etait calviniste, mais pas le reste de la population), la pEriode rEvolutionnaire (Montfort-la-Montagne, ” il y a deux cultes et deux religions “), avant de conclure sur un panorama de Montfort à  la fin du XIXe siècle. © Micberth