MORET-SUR-LOING (L’ANTIQUE ET ROYALE CITE DE)

ABBE A. POUGEOIS

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1889. Pour mener à  bien son travail, l’auteur a EtudiE les sources authentiques, compilE les oeuvres de ses prEdEcesseurs et explorE, sur le terrain, les antiquitEs, les monuments et les sites qui sont lEgion à  Moret-sur-Loing. Dès lors, la beautE paisible des lieux, contemplEe du haut de la montagne du Calvaire, avec la vaste forêt de Fontainebleau, Veneux-Nadon, de l’autre côtE du vallon, le village de Saint-MammEs et la citE de Moret elle-même, baignEe par le Loing et dressEe dans l’Elan de vigueur de ses tours, de son Eglise gothique, et des pignons de ses maisons, apparaà®t, sous sa plume, comme un hymne implicite à  un passE qui, aujourd’hui encore, n’a pas renoncE. Rien d’Etonnant à  cela : plus de deux millEnaires d’existence ont engendrE cette ville qui fait aujourd’hui encore l’admiration de ses visiteurs. L’Etymologie de son nom vient-elle de More, souvenir des croisades lointaines, du roi Moritus qui s’opposa à  CEsar, de Muritum, bourg entourE de murailles, ou du celtique Mor, frontière, limite (entre Francs et Burgondes), difficile de trancher ; mais ce qui est une certitude, ce sont les ElEments tirEs des archives : sa christianisation prEcoce et son rattachement à  l’EvêchE de Sens (Erection d’une Eglise au dEbut du XIIIe siècle, d’un prieurE et d’une maladrerie…) ; les sanglants faits d’armes, sur son territoire, dès le VIe siècle, opposant les armEes de FrEdEgonde à  celles de Brunehaut ; son appartenance autrefois à  la province du Gâtinais qui avait, au XIe siècle, ses comtes particuliers ; le pouvoir exercE par des seigneurs engagistes, à  Moret, pendant la pEriode fEodale et la concession d’un octroi pour la ville, par Henri III, en 1582. Longtemps rEsidence royale, elle fut supplantEe ensuite par Fontainebleau, que Louis XIV lui prEfEra. Le duc d’OrlEans fit construire le canal du Loing et c’est en 1779 qu’on crEa, à  Moret, une milice bourgeoise qui subsista jusqu’à  la REvolution, pEriode nEfaste pour la citE, puisqu’elle s’accompagna de nombreuses destructions, du pillage et de la profanation des Eglises et qu’elle rompit avec la prospEritE antErieure. Car à  la fois ville et campagne, Moret avait une production agricole importante, un marchE au blE renommE, des finances municipales solides, plusieurs hôtels de bonne tenue, des troupeaux de grande qualitE, de superbes pEpinières, une scierie mEcanique Etablie sur le Loing… et force est de constater que les EvEnements de 89 perturbèrent cette harmonie et ce dynamisme, même si on vit ensuite ” fleurir et prospErer des Etablissements d’industrie secondaire “. Quoi qu’il en soit, au dEbut de ce troisième millEnaire, Moret-sur-Loing, ville active en harmonie avec son temps, ne renie rien de son passE pour autant.© Micberth

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