MORTAIN (LEGENDES NORMANDES RECUEILLIES DANS L’ARRONDISSEMENT DE)

HIPPOLYTE SAUVAGE

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1869. Hippolyte Sauvage a le don de la synthèse narrative : il sEduit par le rEcit, Evoque avec prEcision les gens, les choses et les lieux (le bocage normand et ses charmes, Mortain et ses environs, Saint-Sever et Rancoudray, Martigny, le Mont-Saint-Michel et Parigny…) et il se fait, en même temps, l’Echo de la mythologie locale, expression de l’imaginaire collectif. Ecrivain reconnu et prolifique, ce juge de paix du canton du Louroux-BEconnais, qui utilisait tous ses loisirs à  des travaux littEraires et historiques, ne considère pas pour autant cet exercice de conteur comme une oeuvre accessoire, un moment de dElassement, puisqu’il affirme que ces histoires ont ” leur poEsie et leur utilitE “. Sa plume court donc à  travers plaines et forêts, montagnes, torrents et rochers, pour nous retracer l’EpopEe de VellEda, prophEtesse et guerrière, qui ne sut pas mener les Gaulois à  la victoire et qui nous a laissE cette roche formant une vEritable falaise, non loin de Mortain, que l’on a appelEe la chaire de VellEda. Il y eut aussi, tout aussi forte et tout aussi tragique, cette empoignade entre Satan et saint Michel qui s’acheva par le triomphe de l’archange et l’Erection de ce mont, dressE dans l’ocEan, qui porte son nom ; plus lEgère et plus savoureuse, l’histoire de Marie retenue prisonnière par le gouverneur de Mortain, qui parvient à  fuir en empruntant un souterrain, dont l’orifice de sortie sera confisquE par le plus mauvais gEnie du lieu et baptisE le trou du Gobelin ; et ce qui nous semble particulièrement Edifiant, le repentir du seigneur de Martigny, qui, pour avoir tuE un prêtre dans la colère, donna les magnifiques vitraux qui devaient illuminer le choeur de l’Eglise paroissiale. Beaucoup plus tendre et plus dEchirant, le rEcit qui nous montre ensuite le comte Ralph de Carrouges tuE pour avoir aimE la fEe de la fontaine ; plus empreintes de foi chrEtienne et des vertus cardinales nous apparaissent les Evocations de la Madeleine de Landelles et de la chapelle de Rancoudray ; plus Etranges et plus attirantes, les salamandres dorEes, que l’on rencontre entre Isigny et Saint-Hilaire et qui possèdent le secret de se transformer en or ; plus sombre et plus envoà»tant, le cavalier en mal de duel à  mort qui vient hanter la seigneurie de Lapenty ; plus sinistre, le prE maudit de Gathmo, o๠un jeune homme tua son frère par jalousie amoureuse. C’est toute l’histoire de l’ancien arrondissement de Mortain, vue à  travers le prisme de l’imagerie lEgendaire, mais dans une lumière âpre, pittoresque et tumultueuse, toujours nEe de la rEalitE des faits, qui est ici superbement retracEe.© Micberth

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