MULHOUSE DEPUIS SES ORIGINES JUSQU’À  NOS JOURS – (HISTOIRE DE)

ABBE POQUET

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1813. Annaliste rigoureux et Mulhousien passionnE par le destin de sa ville, Ernest Meininger ne nous propose pas seulement ici une belle monographie classique consacrEe à  une grande citE alsacienne, mais un cheminement chronologique qui ne laisse aucun fait essentiel dans l’ombre : longtemps possession abbatiale dEpendant de l’EvêchE de Strasbourg, le village de Mulhouse o๠sEjourne l’empereur FrEdEric Barberousse en 1153, possEdait dEjà  à  cette Epoque une chapelle et c’est FrEdEric qui y fit construire l’Eglise Saint-Etienne. Cependant, on cite pour la première fois Mulhouse comme ville (avec un mur d’enceinte et un fossE de dEfense) en 1231, lors d’un traitE de paix conclu entre l’abbE de Murbach et Thierry III, le comte de MontbEliard.  » Le premier pas vers l’indEpendance complète « , c’est le privilège accordE par l’empereur Rodolphe de Habsbourg, en 1275, de possEder des fiefs et de ne pas être citE devant des tribunaux Etrangers. 18 ans plus tard, Mulhouse devient  » ville libre impEriale  » et elle possède un vEritable statut municipal : les habitants n’ont à  rEpondre en justice que chez eux et les artisans s’organisent en associations corporatives. Toutefois, après la guerre des Six Deniers contre Pierre de REguisheim, la citE de Haute-Alsace conclut un accord avec les villes de Berne et de Soleure pour une durEe de 25 ans et c’est un vEritable traitE d’alliance qui est signE, le 19 janvier 1515 avec les Treize Cantons. C’est cette indEpendance, au sein même de l’Alsace, qui permet à  Mulhouse, après le traitE de Westphalie (1648), de ne pas être soumise à  la suzerainetE du roi de France et c’est en son nom aussi qu’elle va demander son incorporation volontaire à  la nation française, en 1798, alors que le Grand Conseil, renforcE des Quarante, se prononce pour la rEunion par 97 voix contre 5. Le 15 mars, 50 coups de canon sont tirEs en ville pour fêter  » la REunion « . Cette fois, Mulhouse est vraiment une ville française ; Jean-Michel Hofer en est le premier maire, la tolErance religieuse y est effective (il y a des catholiques, des protestants et des juifs) et les Mulhousiens paient chèrement leur nouvelle nationalitE lors des invasions de 1813 et de 1815. Mais c’est en 1871, après la dEfaite française, lorsque Mulhouse doit acquitter la plus lourde indemnitE de guerre, en Alsace, (3 millions), puis, de 1871 à  1914, quand elle subit l’occupation allemande et enfin quand elle traverse quatre annEes de guerre dans une insEcuritE totale et sous les bombes françaises, que Mulhouse, plus que toute autre citE, montre son attachement à  la France. Et, le 17 novembre 1918, dans une ville o๠des drapeaux flottent à  chaque fenêtre, c’est à  une foule en dElire qu’on annonce l’entrEe de l’armEe française sur le territoire mulhousien.© Micberth

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Année de parution

1999