1883. Pour connaà®tre rEellement une ville, il faut aller à  la source du savoir et avoir l’âme dEambulatoire. C’Etait le cas de Charles Courbe qui ne s’Epargna aucun effort pour recueillir toutes les informations utiles sur cette citE de Nancy à  laquelle il Etait passionnEment attachE : comme les archives municipales lui Etaient " obstinEment refusEes ", il lut les travaux de ses prEdEcesseurs, qu’il critiqua parfois sans mEnagement, consulta les tableaux officiels de recensement, les titres de propriEtE, les documents privEs que les familles acceptaient de lui confier, les almanachs, les annuaires, la presse… Sans doute fut-il aussi un promeneur, doublE d’un badaud Erudit, qui vErifiait de visu ce que sa plongEe dans les dossiers lui rEvElait. Rien n’est impossible à  un homme qui a la passion d’un lieu chevillEe au coeur ; surtout quand il croit que " ce sont les citoyens qui rendent une ville cElèbre, bien plus que les monuments qui la dEcorent… les magistrats, les savants, les artistes, les ouvriers, les simples artisans, les vrais travailleurs ". Dès lors, tout s’inscrit dans une perspective temporelle, les plans et les chiffres prennent une rEsonance humaine, l’histoire exhibe ses fastes et ses plaies, la citE peut être connue, et rEvElEe, dans son identitE rEelle.De la paroisse originelle de Saint-Dizier (Xe siècle) aux cafEs de femmes, hôtelleries et auberges que l’on trouvait dans la citE au XIXe siècle, en passant par la Ville-Vieille et la Ville-Neuve, " quelques NancEiens nobles et non nobles ", les Lancelot, Jamet, Solignac, Grandville (et combien d’autres !), tous " fils de leurs oeuvres ", les vieux hôtels, anciennes maisons, vieilles rues, vieux passages, Eteignoirs, cafEs et billards, c’est toute l’histoire de la ville, que Charles le TEmEraire avait choisie comme capitale d’une Lotharingie ressuscitEe, qui nous est racontEe ici. Avec une rigueur, une passion et un souci du dEtail, de l’anecdote rEvElatrice, qui ravissent le lecteur et emportent son adhEsion. © Micberth