NAPOLEON FACE AUX SOUVERAINES DE SON TEMPS

BAUDUS, F. de

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De l’honneur ou du malheur d’avoir affronté l’Empereur. Grandes-duchesses, reines ou impératrices, elles furent toutes souveraines. Elles s’appellent Marie-Louise, Joséphine, Élisa, Auguste-Amélie, Stéphanie, Hortense, Louise, Catherine, Élisabeth, l’impératrice Marie-Louise, Marie-Caroline, Caroline. Certaines l’étaient de famille immémoriale, d’autres le devinrent par la seule volonté de cet homme devant qui tout pliait. Elles connurent le faste des cours, le sommet de la fortune, mais aussi les errances dues aux guerres incessantes, parfois même la prison. De l’Espagne à la Sicile, de la Toscane à la Russie, mais aussi en Bavière, dans les duchés de Wurtemberg et de Bade, dans le royaume de Prusse et dans le Saint Empire, ces douze souveraines nous permettent de parcourir l’Europe au gré des conquêtes puis des défaites napoléoniennes. Leurs mariages furent rarement le fait de leur volonté, mais ceux qui furent imposés ne furent pas toujours les plus malheureux. Certaines sont encore très célèbres, d’autres sont inconnues du grand public. Toutes ont vu leur destin bouleversé par la tornade impériale. Certaines perdirent tout en 1815, d’autres retrouvèrent leur souveraineté à la faveur du congrès de Vienne. Qu’ils soient admiratifs ou sévères, ce sont douze regards qui ont scruté Napoléon. Nous pouvons retrouver leur jugement souvent respectueux, parfois impitoyable, mais jamais indifférent, à travers une correspondance abondante, toujours en français. Chacune a tenu son rôle, politique ou simplement dynastique, mais aucune n’a laissé Napoléon insensible.

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