NEUVILLE. CHÂTELLENIE ROYALE

MAXIME CHOBERT

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1906. Neuville-aux-Bois, c’est d’abord le charme d’un site qui se rEvèle au premier regard : ” une petite ville bourgeoise (avec) des rues très droites, pour laisser voir, l’une, la façade de la gare toute blanche, dans la verdure de ses bosquets (…), l’autre, une riante EchappEe de campagne et la tour du clocher gEant, monumentale silhouette qui emplit de sa prEsence toute la plaine “. Tous ces attraits de la localitE de l’OrlEanais, ceux-ci et beaucoup d’autres, sont EvoquEs dans l’ouvrage de l’abbE Chobert, mais ils apparaissent surtout comme la toile de fond d’une histoire riche et mouvementEe, dont le rEcit, EtayE par une connaissance parfaite des archives, reflète bien la vigueur et la densitE ; il nous conduit, en effet, des origines, très anciennes, de Neuville, puisqu’elles remontent à  l’Epoque des Carnutes (habitat du terroir quinze siècles avant J.-C.), jusqu’au XIXe siècle, en passant par la pEriode gallo-romaine (dEcouverte de monnaies des trois premiers siècles de notre ère), par la domination des Francs (dEfrichage, culture et constitution de villages), le passage du Novus Vicus à  la Nova Villa (Neuville), ou l’Erection d’une vEritable commune (dEbut du XIIIe siècle)… Toutefois, les grands moments du passE de Neuville, terroir rattachE au domaine royal dès le règne des Francs, ont toujours EtE liEs au destin de sa châtellenie, qui fut d’abord la propriEtE (alternEe) des ducs d’OrlEans et de la Couronne : les temps sont terribles et hEroà¯ques pour elle pendant la guerre de Cent Ans (triste exode des paysans chassEs de leurs terres), elle retrouve la prospEritE à  la fin du XVe siècle (” on voit onduler à  perte de vue le bled froment “), mais après les prEdications de ThEodore de Bèze sous les halles, les huguenots dEvastent et incendient la citE, avant que Neuville ne soit administrEe par des seigneurs engagistes, comme Charles de Bois-l’Evêque qui versa pour cela 25 000 livres, que ” l’opulente famille des ClErembault de Vendeuil ” n’achète le domaine en 1689 et que le marquis de Vendeuil ne connaisse un destin rocambolesque pendant la REvolution : restE sur place et dEguisE en artisan, il fut emmenE à  Paris et jetE en prison, ne devant son salut qu’à  l’abnEgation de son valet de chambre… Le recensement des fiefs de Neuville et de leurs seigneurs, ainsi que l’Etude des institutions civiles, militaires et religieuses, complètent ce livre passionnant. © Micberth

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