NOBLE ET FORTE MAISON L’HABITAT SEIGNEURIAL DANS LES CAMPAGNES MEDIEVALES DU MILIEU DU XIIE AU DEBUT DU XVIE SIÈCLE

ELISABETH SIROT

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D’apparence modeste ou luxueuse, les nombreuses maisons fortifiEes qui occupent encore la campagne, invitent l’archEologue, spEcialiste des châteaux mEdiEvaux, à  se pencher sur leur histoire. Celle de leurs vestiges matEriels nous Eclaire d’abord sur la mise en oeuvre de matEriaux de construction variEs, de techniques architecturales originales, notamment pour les installations de confort, le chauffage, l’hygiène; de plus, le dEcor n’Echappe pas aux occupants, trop souvent assimilEs à  une population de militaires un peu rustres. La chronologie de ces habitats ruraux est dEsormais assez bien Etablie; l’exploitation des textes et les datations par dendrochronologie pratiquEes dans de nombreuses rEgions, permettent de situer leur phEnomène d’apparition, à  la fin du XIIe siècle et au dEbut du XIIIe siècle, la mise en place du plus grand nombre s’effectuant entre 1250 et 1350. Au fur et à  mesure que la connaissance de la maison se prEcise, l’histoire de ses habitants se dEvoile. Dans un premier temps, des petits seigneurs chevaliers – parfois à  l’origine des premières mottes au XIe siècle -, portent le nom de leur terre, puis, avec l’avènement d’une noblesse de service, ce sont des juristes, des magistrats ou autres officiers des comtes et des ducs qui cherchent à  se distinguer du reste de la population, en occupant un lieu de rEsidence semblable à  celui des authentiques lignages.Tous appartiennent à  une aristocratie laà¯que, au sens d’Elite sociale, ils bEnEficient de nombreux privilèges et d’une certaine aisance financière. Cette aristocratie inscrit dans sa rEsidence – un logis fortifiE – les codes qui marquent son identitE culturelle. REsider à  la campagne, dans une maison «noble et forte» est considErE au XIVe siècle, comme un indicateur de rEussite sociale. Compte tenu de la variEtE et de la richesse des informations que nous lègue ce « petit château », il est temps de donner un cadre scientifique à  des recherches rEgionales trop souvent limitEes à  des inventaires, conduits sans autre perspective qu’un intErêt patrimonial. Cet ouvrage, qui n’offre qu’un aperçu des multiples directions de recherche proposEes par les habitats fortifiEs mineurs au Moyen à‚ge, aura, nous l’espErons, rendu à  la maison forte ses lettres de noblesse…

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