Du Trentin à la Bretagne, du Latium à la principauté de Liège, Noblesse et états princiers envisage, au fil d’une quinzaine de monographies fort diverses ne serait-ce que par le cadre qu’elles prennent en considération, une question encore trop peu présente dans l’historiographie : celle des relations de l’aristocratie territoriale avec l’état princier, forme politique florissante au XVe siècle en France et en Italie. Certes, la noblesse fut parfois un obstacle au développement de la centralisation et de l’absolutisme monarchique (sous ses différentes formes), mais elle fut aussi, à travers des relations mouvementées, un des principaux acteurs du processus de construction des états princiers. Présenter une facette souvent négligée, voire ignorée, de l’histoire de la noblesse européenne, et contribuer de la sorte à enrichir et à complexifier la conception que l’on se fait couramment de son rôle historique ; penser ensemble les deux termes du problème, noblesse et état, quand la forme étatique considérée est, non plus l’état royal ou la città italienne, mais bien l’état princier : voilà les défis qu’entend relever le volume.