1919. Chef d’entreprise dynamique et administrateur courageux, Adrien Mentienne mit la même Energie et la même rigueur dans la rEalisation de ses travaux consacrEs à  l’histoire et à  l’archEologie locales que dans ses autres activitEs. Aussi est-ce avant tout en homme d’archives et de terrain qu’il a composE cette Histoire de Noisy-le-Grand, depuis les origines jusqu’à  la fin de l’Ancien REgime. Puisant abondamment dans les Archives nationales et dans les publications de la SociEtE de l’histoire de Paris et de l’Île-de-France, dont il Etait membre, il fait revivre ici, documents et illustrations à  l’appui, plus d’un millEnaire de l’existence de la citE, la prEsence d’une chapelle sur le terroir Etant attestEe dès 583. REsidence pour  » les rois de la seconde race « , si l’on en croit la tradition, puis, pendant quatre siècles, pour les familiers des monarques, le domaine de Noisy Echut aux moines de Saint-Martin-des-Champs après la fondation, par Henri Ier, de l’abbaye de ce nom (vers 1039). Ensuite, durant plus de six cents ans, le pouvoir des religieux s’exerça sur les NoisEens, en vertu de la charte de 1079, confirmEe en 1111 par Louis VI et en 1137 par Louis VII, sur le recensement du domaine : terres à  Paris, Aubervilliers, Noisy, Anet, Bondis… avec les rentes, revenus, droits et devoirs affErents, du prieur, du cellerier, du chambrier, du sacristain, de l’hôtelier, de l’infirmier, du sous-chambrier. Adrien Mentienne Etudie avec beaucoup de soin le fonctionnement de l’abbaye, ses rapports avec les autres possesseurs de biens, avec le prEvôt et les habitants de Noisy (accord de 1330 sur la fontaine des Clapiers), qui obtiennent, par ailleurs, l’exemption du droit de prise par les troupes royales et parmi lesquels on trouve, à  la fin du XVIIe siècle, des cultivateurs et un chirurgien, un curE et un maà®tre d’Ecole, une sage-femme et un maà®tre-maçon, un menuisier et un boucher, un boulanger et un marEchal-ferrant, un bourrelier et un cordonnier… © Micberth