NOS VIEUX PROVERBES

LOREDAN LARCHEY

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1886. Les vieux proverbes ont-ils encore un intErêt aujourd’hui ? S’il est vrai que Socrate ne les dEdaignait pas, que le proverbium latin occupait une place de choix dans la littErature romaine et que CEsar, lui-même, Ecrivit un recueil d’Adages exhortant à  l’action (Ad agendum), on s’accorde cependant à  juger cette fameuse sagesse proverbiale dEpassEe et (surtout) sa lEgitimitE intellectuelle peu probante : n’Etait-ce pas l’un de nos auteurs les plus cElèbres qui affirmait que les proverbes pouvaient être ” retournEs comme des gants ? ” LorEdan Larchey ne se serait pas offusquE de ce genre de critique, lui qui a justement choisi de nous prEsenter, libres commentaires à  l’appui, non pas des maximes chenues, EmoussEes par des siècles de ressassement Epuisant, mais les proverbes les plus anciens, les plus verts, les premiers dans le temps : ceux que nous ignorons le plus souvent, secs comme des coups de fouet, vifs comme des Eclats de rire, mEchants (parfois) comme les sarcasmes les plus violents. Trop sages, ces proverbes ? Qu’on en juge : ” Aux hostelleries mort de bourse… Femmes sottes se connoissent à  la cotte… PauvretE n’a pas de parentE… EspErance nourrit les chEtifs… Beaucoup de nouvelles ne sont sans bourdes belles. ” C’est prEcisEment cette vivacitE sans complaisance qui a sEduit ce bibliothEcaire de l’Arsenal, amoureux de la langue et peut-être plus encore de la prEcision des mots et des traits, de la justesse des tournures et de toutes les implications historiques et morales qui les accompagnent. Il aime tellement le proverbe, ce lexicographe de la raison et du coeur, qu’il le personnalise et qu’il le suit dans toutes ses pErEgrinations sEmantiques : ” Jamais le vieux proverbe ne fut plus jeune, s’Ecrie-t-il avec feu. (…) Il sait combien est grande l’aviditE humaine… Il ne connaà®t que l’ElEvation due au mErite personnel… Il ne se fait guère illusion sur le train des choses de ce monde. ” En plus de 300 pages (ô combien Eloquentes !), il nous montre, la plume à  la main, que le vieux proverbe est le pouls des gens et des choses, leur aune exacte, leur mesure palpitante. Certes, le rEveil est dur, mais la lecture passionnante.© Micberth

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