ORGERES (HISTOIRE DE LA BANDE D’)

A.-F. COUDRAY-MAUNIER

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1883. Le XVIIIe siècle n’a pas seulement EtE l’Epoque des lumières et de la REvolution française : il fut aussi l’ère de la violence crapuleuse et du brigandage ; Cartouche et Mandrin, tous les deux rouEs vifs, demeurant les exemples les plus cElèbres de ce banditisme actif. Toutefois, les hommes et les femmes de la bande d’Orgères, dont cet ouvrage nous retrace l’histoire, sont bien diffErents de leurs illustres prEdEcesseurs : chez eux, qu’ils s’appellent Fleur- d’Epine ou le Beau-François, Quatre-Sous ou Jacques-d’Etampes, Tranche-Montagne ou Tue-Tout, il n’y a aucune volontE de s’attaquer aux puissants, comme Cartouche ou aux reprEsentants des autoritEs, comme Mandrin ; tous ont poussE dans les ornières du crime, en un temps propice aux dEsordres, aux saccages et aux tueries et ils forment une vEritable sociEtE parallèle, vouEe aux pillages et aux meurtres, avec leurs codes, leur langage, leurs rites et leurs règles implacables. REfugiEs vers le milieu du XVIIIe siècle dans les forêts du Loiret et de Seine-et-Oise, d’abord vagabonds et mendiants, ils deviennent peu à  peu, l’oisivetE et la rapacitE aidant, des bandits organisEs en troupes et ils Ecument les campagnes environnantes. DEcimEs par la marEchaussEe et voyant leurs chefs, comme les fameux Renard et Robillard, condamnEs à  l’Echafaud, au gibet ou à  la roue, ils ne se dispersent pas pour autant et bientôt, après l’hEcatombe judiciaire de 1783, c’est près de 500 hommes qui, sous l’autoritE de Fleur-d’Epine et du Beau-François, prEparent leurs coups dans les forêts de Boisseaux. On attaque et on vide les fermes et les maisons, on tue et on rançonne, on n’hEsite pas à  chauffer les pieds des victimes pour leur faire avouer o๠est cachE leur magot. Les bandits ont des complices à  Paris, OrlEans, Chartres et Pithiviers pour Ecouler leurs marchandises. C’est Jacques de Pithiviers qui apprend aux mioches à  tuer, à  dEtrousser et à  conduire une attaque. Leur sauvagerie n’a pas de limites : l’horrible crime perpEtrE contre le cultivateur Fousset qui a donnE son nom à  la bande – il est accompli dans le canton d’Orgères – n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Pendant de nombreuses annEes, ces hommes, ces femmes, ces enfants et ces vieillards recrus de mEfaits vont terroriser le Loiret, l’Eure-et-Loir et la Seine-et-Oise ; jusqu’au jour o๠l’action du gendarme Vasseur, du juge Fougeron et du directeur Paillart va porter ses fruits et rendre à  tous ces lieux leur sErEnitE. Le livre de Coudray-Meunier a la sobriEtE d’un rapport de police et la dimension d’une EpopEe.© Micberth

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