Informations complémentaires
Caractéristiques | |
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Siècle | |
Année de parution | 1974 |
Lorsque, dans la tempête, un bâtiment a fait naufrage, il est normal d’en imputer la faute au commandant. Renseignements pris, réflexion faite, les enquêteurs parfois reviennent sur ce premier jugement pour innocenter – partiellement ou en totalité – le responsable. Il peut arriver que le déchaînement des vagues ait outrepassé la résistance du navire, ou qu’à bord une révolte imprévue ait réduit le commandant à l’impuissance… Quelle que soit la catastrophe sinistre, défaite militaire, toujours est-il que les regards se portent vers le chef, et l’accusent. Aussi, devant l’effondrement de la monarchie française au cours de la tempête révolutionnaire de 1789, les historiens n’ont-ils pas ménagé leurs reproches à l’égard du roi Louis XVI ! Ajoutons-y ceux de certains contemporains… La conclusion s’impose, fort simple : Louis XVI fut accusé de tout – et des choses les plus contradictoires. Ne parlons pas de l’inique jugement de la Convention il a fait partie du calvaire du Roi ; mais aucun esprit droit ne saurait y souscrire, si républicaines que soient ses opinions. Il n’en est pas de même quant aux critiques qu’adressent à la mémoire du Roi-martyr les historiens. (Nous entendons, naturellement, ceux qui sont de bonne foi.) Quelle est sa part de responsabilité dans la Révolution qu’il n’a pas su, ou qu’il n’a pas pu arrêter ? Nombre de ses prédécesseurs auraient surement montré plus d’énergie. Est-ce à dire qu’ils seraient parvenus à limiter, sinon à empêcher la catastrophe ? Nous ne pouvons répondre. Cette oeuvre voudrait être un plaidoyer. Elle est avant tout, elle est surtout un effort de vérité.
Caractéristiques | |
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Siècle | |
Année de parution | 1974 |