RAZ DE SEIN. LEGENDES, ETUDES ET MONOGRAPHIE DE L’ILE DE SEIN

LUCIEN BOULAIN

12,00

UGS : 3513 Catégories : ,
Partager :

1893. Difficile de ne pas être sensible au charme sauvage de ces lieux : à  l’Île de Sein et à  la pointe du Raz toute proche, ainsi qu’au dEtroit tumultueux qui les sEpare, ce fameux Raz de Sein, " courant de mer très violent dans un passage très Etroit " que l’auteur a empruntE maintes fois avec " d’agrEables compagnons de voyage " pour se rendre sur l’Île. Ici, dans cette bousculade formidable des ElEments, la rEalitE côtoie sans cesse la lEgende. Ainsi, le phEnomène des villes englouties EvoquE par l’auteur est bien un fait avErE (Tolente près de Brest, Nazado non loin d’Erquy…), mais l’existence de la cElèbre ville d’Is, qui aurait disparu, n’a jamais pu être dEmontrEe, nous prEcise-t-il, ce qui ne nuit en rien à  la joliesse des lEgendes qu’il relate : par exemple, celle du roi Gradlon, de sa fille Dahut et de saint GuEnolE. Son Etude de l’affaissement progressif du littoral est, elle, beaucoup plus sErieuse : il y a eu en effet de nombreuses bourgades submergEes, de l’embouchure de la Loire jusqu’au Finistère. Mais la partie essentielle de son ouvrage est constituEe par le rEcit d’un voyage qu’il fit dans l’Île de Sein, " l’une des communes du canton de Pont-Croix, distante de la terre ferme d’une dizaine de kilomètres ". Superbe traversEe d’Audierne à  l’Île, avec le phare de Penmarc’h et les rochers noirs de la côte escarpEe, puis le phare d’Eckmà¼hl et le fameux Raz de Sein, " o๠la mer enfle à  briser en aussi peu de temps qu’on met à  manger une EcuellEe de soupe " : naufrages terribles au fil des siècles, richesses englouties, pillage des navires, mais aussi hEroà¯sme pour sauver les naufragEs. On contourne le Nerroch et on se trouve dans un bassin d’eau calme : à  l’ancre, un vapeur, quelques chasse-marEe, des bateaux-viviers pleins de langoustes et de homards, des canots " se balançant à  la lame ". L’exploration de l’Île nous fait dEcouvrir d’Enormes goà«lands domestiquEs, l’Eglise au centre du bourg, la campagne faite de " petits champs ", la tombe des naufragEs anglais et la ChaussEe de Sein dont la construction (1867-1881) fut Epique, avec une population paisible et accueillante, même si le guin-ardent " trouble parfois les têtes ". © Micberth

Informations complémentaires

Siècle