RENNES (LA COMMISSION BRUTUS MAGNIER À )

HIPPOLYTE DE LA GRIMAUDIÈRE

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1879. Du 21 novembre 1793 au 6 juin 1794, la Commission militaire rEvolutionnaire prEsidEe par Brutus Magnier exerça une vEritable terreur sur les Rennais et sur les habitants de nombreuses autres localitEs, environnantes ou non : les noms de Fougères, Châtillon, Chantonnay, Cholet et Saint-Hilaire reviennent assez souvent à  la rubrique ” demeure ” dans ” la liste des individus jugEs “, mais on trouve aussi Angers, Orgères, Paris, TorcE, VitrE, Parthenay… et Rennes naturellement. La juridiction de ce tribunal d’exception, dont le prEsident a un pouvoir (quasi) discrEtionnaire, s’Etend donc souvent au-delà  de l’Ille-et-Vilaine, le dEpartement qui lui est assignE. Un tribunal de cette sorte ne fut certes pas une spEcificitE rennaise et la centaine de reprEsentants envoyEs en mission à  travers toute la France, par la Convention, devaient crEer un peu partout des comitEs dotEs des mêmes pouvoirs et fauteurs des mêmes atrocitEs. Mais la Commission Brutus Magnier nous paraà®t (comme à  Hippolyte de la Grimaudière) d’autant plus terrible et plus singulière qu’elle s’est organisEe autour d’un jeune homme violent et Etrange, à  qui on a confiE la prEsidence, un jouvenceau (nE à  Guise, dans l’Aisne, fils d’un procureur) que la REvolution avait arrachE à  ses Etudes, jetE sur les champs de bataille et persuadE qu’il avait un rôle de premier plan à  jouer dans le cours des EvEnements. Vaniteux, excessif, ardent imaginatif, Magnier qui croyait (ou feignait de croire) que la France ne serait rEgEnErEe que dans le sang des ” ennemis de la LibertE “, Etait littEralement obsEdE par la provende quotidienne qu’il devait fournir à  ” la vengeresse du peuple, l’aimable guillotine ” ; au point qu’il pestait, en sEance, contre les justiciables de petites peines (pour ” inconsEquence… insultes… fausse permission… dilapidation… “), qu’il poursuivait (sans le savoir) des prisonniers dEjà  jugEs, qu’il larmoyait avec les accusEs qui faisaient amende honorable et qu’il vouait à  la mort les ” brigands ” et ” fauteurs de brigands ” dans une sainte fureur et une surprenante grandiloquence. Il fut si ardent à  la tâche qu’il effraya même ses pairs (en rEpression) et ses aà®nEs et qu’il fut condamnE à  la dEportation, laissant (toutefois une trace ineffaçable dans l’histoire de la capitale de la Bretagne.© Micberth

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