« Génovéfain : on ne sait pas ce que c’est », affirme le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Les récents travaux d’Isabelle Briand et d’Yves Breton sur les chanoines réguliers de saint Augustin de la Congrégation de France – appelés couramment génovéfains du nom de l’abbaye chef d’ordre, Sainte-Geneviève de Paris – ont éclairci ce point. La Prosopographie génovéfaine, répertoire biographique des 5352 religieux qui ont fait profession dans la Congrégation de France, permet de savoir définitivement « qui » est génovéfain. Le chercheur y trouvera leur recensement individuel durant toute l’histoire de la Congrégation de France, de 1624 à 1789. Le catalogue alphabétique est constitué de notices contenant les éléments essentiels de la vie de chaque chanoine (naissance, profession, décès, activité lors du décès) et les traits de sa carrière. Les notices ont été rédigées à partir de sources fort diverses, en partant bien sur des documents internes à la congrégation (nécrologes, listes de profès, relations et recensements), puis de toute autre source manuscrite ou imprimée, jugée fiable. Une table chronologique et de vastes index permettent l’exploitation sérielle des notices individuelles. Les génovéfains méritaient le sort des bénédictins des Congrégations de Saint-Maur et de Cluny, dont les matricules ont été publiées par dom Yves Chaussy.