1926. Edouard Coudy, qui a EtE, pendant près de trente annEes à  Ruynes, directeur de l’Ecole communale, avait vouE une vEritable passion à  l’histoire de ce village. Etait-il d’abord tombE sous le charme de ce site exceptionnel o๠une nature grandiose s’harmonise parfaitement avec les tEmoignages du passE : ” chaà®ne de montagnes… plateaux environnants… gorges profondes… “, mais aussi ” vestige du château… vieilles maisons aux façades ornEes de saintes vierges en pierre sculptEe… ” ? Vraisemblablement ; et c’est ce qui donne à  son ouvrage, nE d’une connaissance approfondie des archives locales (il fut aussi secrEtaire de mairie) et de cette terre âpre et belle, son caractère irremplaçable. Tous les amoureux de cette rEgion du Cantal, autochtones ou visiteurs, trouveront dans ce travail de longue haleine le meilleur des sEsames touristiques et culturels. L’auteur y brosse, en effet, un tableau dEtaillE de la commune au dEbut du XXe siècle, dEcrivant son territoire et ses alentours superbes (au nord, les gorges de l’Allagnon, à  l’est, celles de l’Allier, avec les monts du Velay à  l’horizon…), son climat (rude) et le bourg lui-même, avec ses sections (le Bourg, la Montagne et la Valade), son agriculture, l’activitE principale (syndicat fondE en 1900), ses artisans (forgerons, ferblantiers…) et ses commerçants (premier boulanger en 1848). Il Evoque aussi ses anciennes coutumes (folklore local lors de la conscription et des noces), la vie paroissiale (” le dimanche, il faut entendre la messe “), les foires et les jeux (repas de famille, danses, carnaval…) et les excursions ” très agrEables à  faire : la Margeride et le viaduc de Garabit “. La plus grande partie du livre Etant, cependant, consacrEe à  l’histoire du village depuis les temps anciens jusqu’à  la veille de la Première Guerre mondiale ; avant l’Evocation du Ligonès (tableau gEnEalogique joint), des villages et des lieux disparus, ainsi que des ” morts de la guerre “. © Micberth