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Siècle | |
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Caractéristiques | |
Année de parution | 2002 |
19,00€
1931. C’est à ses grands vins que Saint-Emilion doit sa cElEbritE. Depuis la plus haute antiquitE, les produits des vignobles locaux ont EtE apprEciEs et au fil des siècles ce goà»t n’a fait que se confirmer : Edouard II, en 1312, Henri d’Albret en 1546, le cardinal de Sourdis en 1602 et Louis XIII en 1615 – avant combien d’autres ! – ont fait l’Eloge du doux nectar, » le meilleur qu’il soit possible de boire « , prEcisait le marquis de Tourny, intendant de Guyenne. Château Balestard-la-Tonnelle, Chapelle-Madeleine, Château BElair-Marignan, Château-la-Carte, qui participa à l’Exposition universelle de 1867 et figure avec 37 autres grands crus en lettres d’or dans le vestibule de l’hôtel de ville de la citE, sont des noms qui ont franchi, depuis fort longtemps, les frontières et les ocEans. Toutefois, ce prestige des vignobles plantEs sur les coteaux saint-Emilionnais ne doit pas faire oublier les autres aspects de la rEalitE prEsente et passEe de la ville girondine : c’est ce que nous rappelle ici, avec bonheur, Pierre Bertin-Roulleau. Très prolixe (naturellement) sur tout ce qui touche à cette viticulture prestigieuse – Evocation (par exemple) du poète du IVe siècle Ausone, qui possEdait une villa sur le terroir et qui a donnE son nom à l’un des crus les plus anciens – il cite tous les vins du lieu, en y adjoignant une notice historique, sans oublier les mousseux, les autres produits du sol (asperges, champignons, pêches…), les macarons de Saint-Emilion (vEritable recette authentique) et la gastronomie locale, mais il retrace aussi avec le même soin l’histoire de la citE, depuis ses origines très anciennes jusqu’à l’Epoque contemporaine. Les documents nous manquent pour fixer avec prEcision la date de la fondation de la ville, mais il n’y a aucun doute sur l’habitat des lieux dès la plus haute antiquitE : diverses dEcouvertes (d’outils et d’objets variEs) dans l’abri de Fongaban, près de l’ancienne fontaine Saint-Martin et sur la place même du MarchE attestent une activitE locale à l’Epoque prEhistorique ; même constatation pour les Epoques gauloise (menhir et temple monolithe) et gallo-romaine (traces de villas au Palat, au Gueyrot et à Corbin). » Du IVe au VIIIe siècle, nous prEcise l’auteur, les annales de Saint-Emilion sont muettes « , mais après les invasions des Sarrasins, un monastère fut EdifiE sous l’invocation de l’anachorète Emilion. PillE et dEtruit par les Normands (IXe siècle), il fut reconstruit et devint l’objet de toutes les convoitises (Xe et XIe siècles), jusqu’à la nomination de l’abbE Aimond Ier, en 1110, la ferveur religieuse du lieu Etant accrue par l’installation de Dominicains et de Franciscains, dès le XIIIe siècle, extra puis intra muros. ErigEe en commune par une charte de Jean sans Terre (1199), la citE bEnEficia de la protection anglaise jusqu’en 1453, date à laquelle elle devient française. Brà»lEe par les soudards de Montluc (1568) et ravagEe par la peste (1606), Saint-Emilion joue dEsormais un rôle plus effacE dans l’histoire de la nation (sauf sous la Terreur avec l’odyssEe des Girondins proscrits) et elle se consacre surtout à la production viticole. L’Evocation de la beautE de son site, des nombreuses excursions possibles (les grottes de Ferrand, la chapelle de Mazerat, le menhir de Pierrefitte…) et de sa richesse architecturale (Eglise monolithe, arceau de la Cadène, palais Cardinal…), ainsi qu’un Guide du touriste et le Livre d’or des grands vins complètent ce sEsame historique et touristique.© Micberth
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Année de parution | 2002 |