SAINT-GILDAS-DE-RHUYS (HISTOIRE DE)

L'ABBE LUCO

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1869. Impossible de dissocier le destin d’une abbaye, comme celle de Saint-Gildas-de-Rhuys, de l’histoire de la rEgion dans son ensemble : c’est, en effet, la migration des Bretons (aux Ve et VIe siècles) qui fut à  l’origine de la crEation de nombreuses colonies sur le continent et ce sont les moines, arrivEs avec eux en Morbihan, qui prêchèrent le christianisme, l’emportèrent sur les druides et bâtirent des Eglises et des ermitages. Parmi eux, il y avait saint Gildas, à  qui GuErech, comte du Vannetais, donna son castrum de la presqu’à®le de Rhuys et qui y fonda un monastère, imposant des règles rigoureuses et dEfrichant, avec ses nombreux disciples, de vastes terres incultes. La vie et la personnalitE de ce missionnaire furent si exemplaires qu’un culte lui fut longtemps rendu (fêtes, pèlerinages…) et qu’il donna son nom à  bien des localitEs. L’introduction de la règle de saint Benoà®t à  l’abbaye de Rhuys (818) amEliora le règlement qu’il y avait Etabli autrefois, mais les ravages exercEs par les Normands, au cours du siècle suivant, contraignirent les moines à  fuir en Berry, o๠un monastère fut EdifiE, en 935 : Saint-Gildas de DEols. L’abbaye de Rhuys fut restaurEe au XIe siècle, le pèlerinage de Saint-Gildas rEtabli et c’est vers 1125 que le cElèbre AbElard, dont la vie avait EtE tumultueuse auparavant, reçut la crosse abbatiale : ” La vie des moines Etait affreuse et indomptable “, Ecrit-il, la dEpravation des mœurs effrayante et son apostolat inutile. Bientôt, le Ciel parut vouloir punir les hommes de leurs vices et une famine meurtrière s’abattit sur la contrEe (1162), puis une tempête destructrice (1178), avant que la duchesse de Bretagne ne visite l’abbaye (mai 1189) et n’y trouve une communautE pieuse et disciplinEe. Ce retour à  l’ordre allait s’accompagner de mesures bEnEfiques (charte de 1257 signEe par Jean Ier, lettre d’exemption des gabelles en 1371, confirmation du droit d’usage de la forêt de Rhuys en 1453), mais la guerre contre les huguenots nEcessita une aliEnation des biens ecclEsiastiques et l’entretien des bâtiments se rEvEla de plus en plus difficile au fil du temps ; et ce malgrE les bEnEfices des 20 prieurEs qui en dEpendaient (Ambon, Arz…). © Micberth

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